Des blocs de rochers s'effondrent sur l'EPP Manakambahiny
Des blocs de rochers se sont effondrés dans la cour d’une école publique à Manakambahiny, vendredi. Le danger n’est pas écarté.
Les élèves de l’École primaire publique (EPP) à Manakambahiny courent un danger. Les rochers qui se trouvent au dos de leur établissement scolaire risquent de s’effondrer à tout moment. Dans la nuit du vendredi, plusieurs blocs de rocher se sont effondrés dans son enceinte. Une partie de la bibliothèque et six véhicules stationnant dans la cour de l’école ont été détruits. «D’autres rochers peuvent s’écrouler, notamment, ces deux que vous voyez là-haut (ndlr : deux blocs de rochers au dessus de ceux qui se sont déjà effondrés). On ne sait pas non plus, ce qui pourra se produire avec ceux qui sont dissimulés par les végétations », explique un sapeur-pompier qui a effectué une intervention sur place, samedi. D’autres fissures sont, également, constatées sur cette roche.
Une grande partie de la cour, deux salles de classe et les toilettes sont, désormais, classées zones rouges. Des drapeaux rouges ont été installés pour alerter tous ceux qui fréquentent cet établissement, du risque. Les cours seront suspendus, aujourd’hui. «Fréquenter les toilettes est très risqué. L’école ne peut, pourtant, pas fonctionner sans les sanitaires», indique Harinivo Rahanitriniaina, directrice de l’Epp, qui est soulagée que cet incident ne se soit pas produit pendant les heures de cours. « Nos élèves adorent s’asseoir et manger sur ces verdures, au pied des rochers », lance-t-elle.
Une réunion des parents d’élève est prévue se tenir, ce jour. «Nous ferons tout notre possible pour ne pas suspendre les cours, surtout, pour les élèves de la classe d’examen. On verra les solutions », lance Volatiana Raveloarijaona, chef de la Zone d’administration et pédagogique (Zap) du deuxième arrondissement. En conversation téléphonique avec des hauts responsables du ministère de l’Éducation nationale, elle a sollicité d’autres salles de classe.
Personne n’a vu venir cet éboulement de rocher sur le versant Est de la colline de Manjakamiadana. Les mesures de prévention ont été multipliées sur le versant Ouest. Mais jusqu’ici, aucune intervention n’a été faite sur le versant Est. Vendredi, notamment, la préfecture de police d’Antananarivo et le Bureau national de la Gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) ont sensibilisé les habitants des fokontany d’Ambanin’ Ampamarinana, de Tsimialonjafy, d’Ambohipotsy, de Tsarafaritra, et d’Ankadilalana, à quitter les lieux, pour prévenir des pertes en vie humaine. Leurs interventions n’ont abouti à rien. Les concernés refusent de partir et préfèrent mettre leur vie en péril. Le directeur général du BNGRC, le général Olivier Andriakaja Elack martèle qu’aucune solution n’est possible pour empêcher l’éboulement. « Dégager les zones risquées est la seule option. Faire exploser ces rochers pour enlever le danger est encore plus périlleux», alerte-t-il.