Communales : Les preuves dernier espoir du TIM
Les leaders du TIM ne chôment pas. Ils ont déposé samedi au Tribunal administratif à Anosy les preuves supplémentaires des fraudes aux communales.
Le député Fidèle Razara Pierre, Hanitra Razafimanantsoa et Tahiry Ny Rina Randriamasinoro, le leader de la délégation venue à Anosy, étaient les clients servis par les greffiers du Tribunal administratif, samedi. Au lieu d’être au Magro Behoririka ou au QG à Bel’air comme d’habitude, le dernier rendezvous de samedi du parti Tiako i Madagasikara (TIM) s’est achevé à Anosy au cours duquel les preuves supplémentaires sur les fraudes électorales collectées au lendemain du scrutin du 27 novembre y sont déposées. « C’est la dernière requête relative aux communales », note Tahiry Ny Rina Randriamasinoro, candidat maire à Antananarivo ville. Les leaders de l’opposition ont accompli leur mission de « défendre la vérité » en s’adressant au juge administratif, compétent pour trancher les contentieux électoraux aux communales.
Bon nombre d’observateurs se demandent si les résultats provisoires définitifs proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) seront confirmés par le Tribunal administratif. Une différence de cinq mille neuf cent vingt-six voix sépare le candidat Naina Andriantsitohaina de la coalition au pouvoir à Tahiry Ny Rina Randriamasinoro du TIM. À la lecture de ce décalage assez serré, tous les moyens sont possibles pour casser ces résultats par l’idée d’exposer les prétendues fraudes aux élections. Ainsi, en faveur des preuves qu’il a rassemblées et présentées au juge, le parti compte pousser jusqu’au bout l’instauration de la transparence dans la manière dont le tribunal va apporter son appréciation sur le jugement des résultats électoraux Déterminé à défendre sa cause dans ce sens, le candidat Tahiry Ny Rina Randriamasinoro en personne s’est livré à ce combat juridique.
Le TIM espère que le Tribunal administratif soit différent de la Haute Cour Constitutionnelle qui s’est démarquée par la décision « recevable mais infondée » ou celle de la CENI qui est catégoriquement ferme après la référence aux textes électoraux en vigueur. Apparem# ment, le candidat numéro 2 dans la capitale ne perd pas espoir à ce que les preuves fournies aient des impacts sur les résultats traités au Tribunal administratif. Si l’on s’en tient au renforcement des pressions menées par l’opposition à interpeller l’instance judiciaire, le leader du TIM se veut être rassuré que le Tribunal administratif est plus indépendant dans le processus électoral.
La procédure y est différente. Le traitement des dossiers ainsi que des éléments des preuves ne ressemble pas à celui de la CENI. C’est au niveau de l’institution en charge des élections que la demande du TIM sur la confrontation des listes électorales utilisées aux législatives et aux communales a été, par exemple, rejetée.
Visiblement, le choix semble logique pour le TIM qui s’attend au renversement des résultats après le verdict définitif des résultats aux communales. En faisant référence à la jurisprudence antérieure, le changement des résultats pour les élections communales serait probable et même possible. Le cas de la commune d’Ampasikely illustre la situation puisque le candidat Jean Louis Robinson a obtenu gain de cause, en 2015, après la décision rendue par le Conseil d’état d’avoir annulé les voix obtenues par son adversaire.