Épidémie de peste - Bemahatazana sur le qui-vive
Forte mobilisation contre la peste bubonique, dans la commune de Bemahatazana Tsiroanomandidy. Les habitants doivent s’investir pour lutter contre la maladie.
Vigilance extrême à Bemahatazana Tsiroanomandidy. La commune est sur le qui-vive. Tous ses habitants sont mobilisés pour lutter contre la peste et surtout, pour éviter qu’un mort de plus survienne, après plusieurs décès de peste bubonique notifiés dans cette commune, depuis le mois d’août. Les ordres sont stricts. Ils doivent lutter contre les rats et les puces. Pour ce faire, le village et chaque habitation doivent être propres. Chaque ménage doit avoir une latrine et une fosse à ordures. Les habitants ont une semaine pour construire des toilettes, autrement, ils doivent s’acquitter d’une amende de 20 000 ariary. Ils sont, en outre, invités à surveiller toute personne qui présente des signes de maladie et en faire le rapport aux responsables du village.
Les malades doivent être amenés d’urgence au centre de santé. Ceux qui ont un moyen de transport sont ordonnés de transporter ces malades jusqu’à l’hôpital, et ils seront indemnisés pour leur dépense. S’ils refusent, ils sont obligés d’apporter des justifications, pour ne pas être sanctionnés. Les auteurs des feux de brousse seront, également, punis.
Conscients de la gravité de la maladie, tous sont consentants. « Tous se mobilisent pour rendre leur entourage et leur lieu d’habitation, propres. C’est, en tout cas, ce qu’on a constaté lors de notre descente dans les fokontany d’Ambatofotsy Est et d’Ambatofotsy Ferme », affirme l’adjoint au maire de la commune de Bemahatazana, Richard Rasolonirina. Les autorités locales, accompagnées d’éléments de forces de l’ordre, effectueront des inspections dans les villages.
La peste bubonique a fait plusieurs victimes à Bemahatazana, en quelques mois. La Gendarmerie nationale rapporte seize victimes dont quatre décès, dans cette commune, entre le 23 août et le 19 octobre. L’adjoint au maire de Bemahatazana, par ailleurs, a mentionné un énième décès, le dimanche 20 octobre et l’hospitalisation de trois autres victimes, les 20, 21 et 22 octobre. Depuis, l’épidémie se serait calmée. « Aucun nouveau cas n’a été enregistré, depuis mardi », se félicite Richard Rasolonirina.
