Examen : Une fuite de sujets secoue le déroulement du bac
C‘est le gros couac du baccalauréat 2019. Des sujets auraient été dévoilés sur les réseaux sociaux avant le début des épreuves. La situation a créé un vent de panique dans différents centres d’examen de la province de Toamasina et d’Antananarivo. Les candidats, qui espéraient passer paisiblement, les épreuves de ce matin, n’ont pas pu entrer dans la salle d’examen. Ils ne savaient plus à quels saints se vouer. Ils devaient attendre des heures pour débuter les épreuves avec des sujets de secours.
« La fuite de sujets concerne la série A. Le ministère a pris des mesures pour le bon déroulement de la suite des épreuves. Les sujets de garde seront présentés aux candidats », a déclaré Pr Laurence Eliane Raharimalala, directeur de l’enseignement supérieur au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation lors d’une conférence de presse tenue en fin de matinée. Les matières concernées par cette fuite seraient l’histoire géographie. Le ou les auteurs de cette fuite ont choisi le réseau social Facebook pour diffuser le sujet.
Ce matin, c’était la panique dans les centres d’examen. Les candidats ne savent plus à quels saints se vouer. Certains craignaient même de l’annulation de l’épreuve. « Nous attendons la décision des responsables » confie un élève rencontré dans un centre d’examen de la capitale. Dans un autre centre d’examen situé dans la périphérie d’Antananarivo, les sujets de physiques chimie ont été ramassé une heure après le début de l’épreuve. C’est le désordre total.
Pendant ce temps, les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur sont convoqués en une réunion de crise à Fiadanana. « Le ministère a pris une précaution de présenter aux candidats de la série A les sujets de garde pour les prochaines épreuves de physique chimie, d’histoire et géographie, de français et de sciences de la vie et de la terre. Pour l’enseignement technique, l’épreuve de physique chimie est reportée à la fin de l’examen », souligne la responsable.
En attendant l’arrivée et l’impression de ces sujets de secours, le début de l’épreuve est retardé. A Toamasina, la situation a créé une vive tension dans certains centres d'examen. C'est le cas par exemple au Lycée Jacques Rabemananjara et Stella Maris où il fallait l'intervention des forces de l'ordre pour remettre un peu d’ordre dans ces centres. « La situation est revenue à la normale. Les épreuves ont débuté à 11 heures avec les sujets de secours", confie au téléphone le colonel Théodule Ranaivoarison, commandant de la gendarmerie à Toamasina. L'épreuve d'histoire géographie sera reportée.
Lova Rafidiarisoa
