Ankadindratombo : Un kidnappeur fugitif abattu par balles
Augustin Ranaivoson, alias Sôla, objet d’un avis de recherche pour kidnapping a été tué par balles, lundi à 21h 45, à Ankadindratombo.
Fin de longue cavale. Le légendaire du kidnapping Augustin Ranaivoson ou Sôla de son sobriquet, est passé par les armes, lors d’une course-poursuite effrénée à Ankadindratombo, lundi à 21h 45. Il n’a pas survécu à ses blessures malgré son évacuation d’urgence vers l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA).
Dans le cadre de la lutte contre le phénomène kidnapping, la section des recherches criminelles (SCR) de Fiadanana a été avisée de son adresse, à Ankadindratombo. Des gendarmes y ont alors été envoyés pour le piéger, cette nuit-là. « Il a démarré sa moto dès qu’il a vu nos éléments venir. De plus, il a brandi son pistolet de fabrication locale et l’a pointée vers eux. Ces derniers ont alors dû recourir à l’usage de leurs armes pour se défendre », explique le colonel Tahina Ravelomanana, commandant de la SRC. Le pistolet garni de quatre munitions a été saisi.
« Trente-cinq ravisseurs ont été arrêtés depuis mars et quatre sont morts fusillés », rappelle l’officier supérieur. Toute cette trentaine chassée a été jetée en prison après avoir été traduite devant le Parquet.
Sôla en particulier, étant parmi les bandits les plus recherchés, a opéré avec son gang onze enlèvements contre rançon entre 2014 et 2018. Ses victimes étaient toutes des Français d’origine indienne. « Il faisait l’objet de plusieurs dossiers judiciaires », selon la SCR qui a signalé la continuité de la filature des autres criminels insaisissables. Augustin Ranaivoson avait déjà été coincé par la police le 31 décembre 2015, mais a bénéficié d’une liberté provisoire au terme de sa comparution. Puis, il n’a cessé de récidiver. D’après les informations judiciaires glanées, c’était lui qui avait fomenté la tentative de rapt, ôtant la vie à un Indien à Mangasoavina, le 9 août 2016. Ce jour-là, l’opération a mal tourné du fait que les ravisseurs armés jusqu’aux dents ont, sans ménagement, tiré quatre coups de feu, tuant le jeune Farhane Houssenaly au volant d’une Huyndai i20. Le père de celui-ci aurait une société dont le siège est à Andravoahangy.
L’enquête se poursuit toujours quant aux faits de kidnapping, si l’on s’en tient au compte-rendu de la gendarmerie par rapport à cette récente prise.