Anosipatrana : Un cadreur de la station MBS retrouvé pendu
Le corps sans vie d’un caméraman de MBS a été découvert pendu dans un garage, à Anosipatrana, hier à 10h 30. Enquête en cours
Affligeant. Un cadreur d’une trentaine d’années de la MBS est décédé. Il a été retrouvé pendu, hier à 10h 30, à Anosipatrana, au rez-de-chaussée de la maison qu’il louait. Ce plain-pied, dont il a un double de la clé, est utilisé comme garage. La victime vivait seule. « Il était trop jeune pour mourir », soupirent ses proches.
« Aucune trace de blessure ni de violence n’a été relevée sur le défunt », selon un policier en s’appuyant sur son rapport de constat. La brigade criminelle de première section (BC1) a été appelée à se rendre sur place par la police du poste avancé d’Ilanivato, la première à être avisée par le fokonolona. Coup sur coup, un mécanicien, ayant fait la découverte macabre en premier, a été amené dans les locaux de la direction de la police judiciaire, à Anosy, pour être entendu.
« J’ai ouvert l’atelier et aperçu le corps pendu à l’aide d’un foulard », raconte ce témoin. Par ailleurs, il a reproché la manière dont trois policiers de la BC ont mené son audition. « Ils m’ont insulté. Ils ont essayé de me faire peur », souligne-t-il.
Vers 13h 15, des agents du bureau municipal d’hygiène (BMH) sont venus sur les lieux pour récupérer le corps et le transporter à la morgue où une autopsie devrait être pratiquée.
Les informations judiciaires glanées, jusqu’à hier soir, n’ont pas permis de déterminer de suite qu’il s’agissait d’un décès par asphyxie lors d’une pendaison ou par d’autre cause.
La famille, les collègues, les amis et les voisins de ce cameraman étaient bouche bée en apprenant son sort. « Il était gentil avec nous et avec ceux qui le connaissaient. Des fois, il buvait un verre avec nous dans le quartier. Il était également un peu sentimental », témoigne un jeune d’Anosipatrana.
Cet opérateur aurait eu des problèmes familiaux. Il aurait déjà tenté de se suicider l’année dernière, mais il a été empêché par des amis. Il était parfois victime de crève-cœur, d’après les informations recueillies. « Le malheureux avait deux enfants qui sont maintenant gardés chez leur grand-mère », raconte un ami à lui.
Aux dernières nouvelles, ses parents étaient à Toliara et ont dû prendre un vol vers 18 heures pour rallier la capitale. En attendant, le corps a été gardé à la chambre mortuaire de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA).
