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Nationale

Examen du BEPC - Des notes catastrophiques en Français

14/09/2019 05:20 © Moov

Le niveau de français des élèves malgaches aurait encore baissé. Les résultats de l’épreuve de français à l’examen du BEPC, en disent long.

 

CatastRophique. Tel est le terme utilisé par des professeurs de Français qui ont participé à la correction des feuilles de copie de l’examen du Bepc, pour qualifier les notes de Français des candidats dans la ville d’Antananarivo. « Je n’ai jamais vu des notes aussi catastrophiques, depuis que j’ai participé à la correction de cet examen », s’apitoie une enseignante, rencontrée au centre de correction à Ampefiloha, hier. La note minimale accordée serait de 00,50/20. « Ils ont juste recopié les questions dans leur feuille de copie. C’est la raison pour laquelle on a donné une telle note », lance une autre enseignante. Et 15/20 serait la note maximale donnée par la plupart des correcteurs. « C’est vraiment dommage. Lors des précedentes sessions, plusieurs candidats avaient récolté la moyenne de 18/20, voire, 19/20», ressasse une autre.

Ces correcteurs fustigent les candidats de ne pas maîtriser la grammaire, l’orthographe, et de ne pas comprendre les questions posées. « On leur a demandé de donner le verbe et l’adjectif du mot « corruption » et d’écrire une lettre qui propose des mesures pour lutter contre. Mais beaucoup de candidats n’ont pas répondu correctement. Au lieu de citer des mesures, ils ont donné les causes ou les conséquences », indique une enseignante. Ces élèves seraient, également, incapables de construire une phrase à la voix passive.

Certains candidats, quant à eux, ont trouvé le sujet difficile. « J’ai eu du mal à traiter l’épreuve de Français. Je ne suis pas très fort en grammaire. Et la corruption, c’est un sujet qu’on n’a pas traité en classe », se désole un candidat. Mais selon les enseignants, tout le monde devrait connaître ce mot utilisé au quotidien.

Ce constat de la « médiocrité » des élèves en français, fait l’unanimité chez les professeurs. L’utilisation des réseaux sociaux, notamment Facebook, expliquerait cette baisse importante du niveau. « On voit bien qu’ils sont habitués à écrire des abréviations. Ils ne maîtrisent même pas les mots qu’ils écrivent », soulignent quelques professeurs. D’autres reprochent la longuer de l’année scolaire. « Les élèves n’étaient plus concentrés ». On ne peut pas, non plus, ignorer le faible niveau de français de certains enseignants, notamment, ceux des classes  primaires

 

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