Communales : La course est ouverte
Les candidats aux élections communales pourront déposer leur dossier de candidature à partir de jeudi. Les écuries politiques s’activent pour finaliser la liste de leurs favoris.
Le coup d’envoi .La période de dépôt des dossiers de candidature pour les élections communales et municipales, démarre ce jeudi 29 août, et prendra fin le 12 septembre. Elle donnera, implicitement, le top départ des hostilités pour la conquête de la magistrature des communes.
Les états-majors des différentes écuries politiques s’activent pour peaufiner la liste des porte-étendards qu’ils aligneront à la grille de départ des communales. Il s’agira de sélectionner les candidats maires, mais aussi, ceux qui brigueront des sièges au sein des conseils communaux ou municipaux. Dans le but d’au moins réitérer leur performance lors des législatives, les tenants du pouvoir devraient garder la formule d’aligner ses candidats sous la bannière de la coalition « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina» (IRD).
Sauf changement, ils finaliseront la liste de leurs favoris, ce jour. En face, l’opposition s’organise, également. Les entités d’opposition regroupées au sein de la plateforme RMDM comptent, également, se serrer les coudes aux communales. L’idée de présenter des candidats unique est avancée. « Nous sommes encore en train de finaliser notre stratégie. Pour optimiser nos chances, il y aura des candidats uniques dans certaines communes et dans d’autres, le TIM (Tiako i Madagasikara) alignera son propre candidat », explique Tabera Randriamanantsoa, vice-président du RMDM.
Contacté, Olga Ramalason, secrétaire général du TIM, indique qu’« en tant que parti, nous allons avoir nos propres candidats ». La sénatrice ajoute, toutefois, qu’elle n’est pas encore en mesure de se prononcer sur la liste de ceux qui porteront les couleurs de son écurie. Sur une éventuelle candidature de Marc Ravalomanana, président national du TIM, elle réplique juste que le parti cogite particulièrement, sur le cas d’Antananarivo.
Pour les mastodontes de l’arène politique que sont l’IRD et le TIM, la problématique semble être « quel candidat aligner à Antananarivo» ? Des candidats indépendants ou issus de jeunes formations politiques ont déjà affirmé leur intention de briguer la magistrature d’Antananarivo. Au regard des résultats des législatives, la joute pourrait rapidement tourner en un duel entre les favoris de ces deux cadors.
Au-delà du programme et de la dimension politique, le choix du candidat pourrait être déterminant pour gagner la capitale. L’anarchie qui y règne en maître réduit les critères de choix à celui ou celle qui sera à même de remettre de l’ordre dans la ville, de l’assainir. Le bilan lamentable laissé par Lalao Ravalomanana, première magistrate d’Antananarivo, et son équipe pourrait faire que le TIM s’engage avec un handicap. Le passage de son mari à la mairie pourrait, toutefois, laisser quelques bons souvenirs à certains habitants de la capitale.
Seulement, pour quelqu’un qui garde dans la ligne de mire la magistrature suprême, la mairie d’Antananarivo risque d’ être un cadeau empoisonné. L’échec se payera cash. Il n’est plus question de ménager les sensibilités, mais d’ agir, voir sévir. Le clientélisme politique a mené la ville dans le gouffre, aujourd’hui. L’ancien président de la République, du reste, n’a plus la surface financière d’antan qui lui permettait d’engager de gros projets, même sans le consentement du pouvoir étatique.
Le statut d’Antananarivo que le leader du TIM avait, sensiblement, dégradé du temps où il était chef d’État, complique un peu plus la tâche du maire. La conjoncture fait que la capitale a besoin d’un maire « kamikaze », qui se transcendera face aux défis de relèvement de la ville des mille, sans égard des enjeux politiques. Dans certaines sphères, la piste « d’un homme nouveau», se chuchote, mais qui ?