Patrouille militaire - Bagarre avec rage à Ambanidia

Une scène qui laisse pantois. Une bagarre a éclaté en pleine patrouille militaire dans la nuit de lundi à mardi. Aux alentours de 22 heures, deux militaires se sont livrés à un corps à corps au beau milieu de la chaussée au nez et à la barbe de leurs collègues de patrouille, esquissant une attitude qui se fige dans l’indifférence.
Au contraire, certains ont jeté de l’huile sur le feu et ont lancé des propos provocateurs qui ont fait monter d’un autre cran la tension. Frappant comme des sourds l’un sur l’autre, chacun des deux militaires voulait prendre le dessus et avoir le dernier mot.
Dans cette bagarre sans merci, les coups de pied continuaient même si l’adversaire était à terre. Le peloton de patrouille à laquelle appartiennent les deux hommes est assigné à des rondes dans Tana ville. Elle est constituée d’une dizaine d’éléments.
Ces derniers  effectuaient une ronde dans le secteur d’Ambanidia et de Maro­hoho lorsque la rixe en pleine rue  s’est produite. Les militaires de cette patrouille avaient des fusils d’assaut Kalachnikov. Néanmoins, les deux hommes impliqués dans la bagarre se sont battus à main nue.
Le peloton mobile venait de passer par Ambanidia et allait atteindre Manakam­bahiny lorsque ces scènes de violence ont éclaté près  de l’Église de Jésus Christ de Madagascar (FJKM) à Ambanidia.
Les personnes des environs ne se sont  doutées de rien que lorsque les premiers éléments en tête de peloton arpentaient tranquillement la rue. La panique les ont, en revanche, saisies lorsque les éléments qui suivaient ont couru comme des dératés le long de la chaussée. En queue du peloton, les deux militaires se sont tenus par le col de leurs tenues de combat, s’assénaient des coups de  poing et luttaient à même le bitume. Incapables de les séparer, les témoins oculaires se sont tenus à l’écart.
Des automobilistes bloqués par le duel survenu au beau milieu de la chaussée  se sont arrêtés pour les éclairer avec les phares de leurs véhicules mais n’ont pas pour autant cesser. Il a fallu qu’un colonel de la gendarmerie nationale passe par hasard  avec un tout-terrain pour demander le régiment d’appartenance des militaires en conflit ainsi que leurs numéros matricules pour mettre fin à la rixe.
Désemparés, les deux bagarreurs et leurs frères d’armes ont décampé en prenant leurs jambes à leurs cous. Bien que sommés de s’arrêter par l’officier-supérieur qui a fait une marche arrière avec son véhicule, ils ont continué leur fuite éperdue. Silence total sur la cause de la bagarre.