VIH à Toliara : Six mois d’alerte débouchent sur des mesures concrètes
Toliara a accueilli, les 13 et 14 mai 2025, une rencontre entre autorités sanitaires, acteurs communautaires et partenaires locaux.
Des failles inquiétantes
L’objectif était de répondre à l’urgence sanitaire révélée par six mois d’observation, menés entre octobre 2024 et mars 2025, dans la région Atsimo Andrefana. Le constat est alarmant. Les ruptures d’intrants essentiels – pour la prévention, le dépistage et le traitement du VIH – persistent. Les populations les plus exposées (PCPER) et les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en sont les premières victimes. Ce manque fragilise les efforts de lutte contre l’épidémie dans cette région déjà vulnérable. Face à cette situation, des engagements ont été pris. D’une part, les autorités publiques et les prestataires de santé devront améliorer la gestion logistique. L’envoi des bons de commande devra se faire à temps, chaque trimestre. Les rapports mensuels devront être systématiquement transmis aux supérieurs hiérarchiques. Cela permettra un suivi plus rigoureux, et des décisions rapides en cas de rupture.
Des solutions concrètes
Par ailleurs, des formations ciblées seront organisées. Elles porteront sur la gestion des intrants liés au VIH : estimation des besoins, commandes, connaissance des produits et utilisation des outils de suivi (notamment la fiche CMM). Les prestataires gagneront ainsi en efficacité. Du côté des laboratoires, une nouvelle organisation est proposée pour les prélèvements de charge virale. Les échantillons seront désormais regroupés en début de mois, par lot d’au moins vingt, afin d’accélérer l’analyse. Les résultats seront attendus avant la fin du même mois, réduisant ainsi le délai d’un mois. Les organisations de la société civile, quant à elles, joueront un rôle clé dans le plaidoyer. Elles réclament le rétablissement rapide des stocks, l’officialisation des centres de traitement et un meilleur accès aux données. Elles insistent également sur l’importance d’un service de santé de qualité, accessible à tous. Enfin, la sensibilisation sera intensifiée. Campagnes médiatiques, actions communautaires, éducation citoyenne : tout sera mobilisé pour mieux informer la population sur les enjeux du VIH/SIDA.
