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Nationale

Affaire Razaimamonjy - Un ancien grand argentier de l’État impliqué

03/05/2019 21:00 © Moov

Un nouveau dossier concernant Claudine Razaimamonjy, a été transmis à la Justice. Une nouvelle affaire qui happe, cette fois-ci, un ancien ministre des Finances.

 


Favoritisme et détournement de deniers publics. Ces deux chefs d’inculpation deviennent systématiques quand un dossier concernant Claudine Razai­mamonjy, femme d’affaire, est déféré devant la Justice, en l’occurrence le Pôle anti-corruption (PAC).

Une information selon laquelle, une nouvelle affaire impliquant l’hôtelière, transmise au PAC d’Antananarivo, mais aussi, à la Haute cour de Justice (HCJ), a été révélée, hier. Un dossier dans lequel s’embourberait, également, « un ancien ministre des Finances ». Les faits remonteraient en 2015 et 2016. Il s’agirait ici, « de favoritisme et de détournement de deniers publics dans des marchés de travaux de réhabilitation d’infrastructures scolaires dans la région Haute Matsiatra ».

Une source avisée narre que l’enquête révélant l’affaire a été ouverte par le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), en 2016. Ceci, suite à des doléances sur des suspicions de détournement de fonds dans le cadre de plusieurs marchés de « réhabilitations », d’écoles primaires publiques (EPP), de collèges d’enseignement général (CEG), et de lycées dans le Haute Matsiatra.

Au total « quinze personnes », sont happées dans cette affaire transmise au Pôle anti-corruption et à la HCJ. Outre Claudine Razaima­monjy donc, qui est déjà en détention préventive, mais dont cette nouvelle charge pourrait l’enfoncer un peu plus, il y aurait eu le grand argentier de l’Etat, à l’époque des faits.

« De hauts responsables auprès du ministère des Finances et du budget, ainsi que du ministère de l’Education nationale et tous les membres de la commission d’appel d’offres », seraient, également, au banc des accusés. à eux se joignent « deux prête-noms », de la femme d’affaire. Une source proche du dossier confie que « le préjudice causé à l’Etat dans ce dossier est estimé à plus de 18 milliards d’ariary ».
Cette somme colossale, selon les explications, aurait fait l’objet de « paiements occultes et extrabudgétaires ». Une démarche « illégale », qui aurait émané du ministère des Finances et du budget au profit des fournisseurs et des deux prête-noms de l’hôtelière. S’agissant de l’éven­tuelle implication de l’ancien grand argentier de l’État, « il est impliqué en tant qu’ordonnateur des dépenses »

 

Dans cette affaire, la malversation sur l’usage des deniers publics semble avoir été poussée à son paroxysme. Une grande partie des paiements auraient concerné des établissements scolaires dont la réhabilitation est déjà faite dans le cadre d’autres projets. Pour d’autres, il s’agirait d’établissement récem­ment construit qui auraient fait l’objet d’appel d’offre pour « réhabilitation ». Un procédé qui aurait été utilisé dans d’autres projets locaux, et même dans des grands projets d’infrastructures dans la région Haute Matsiatra.

Des enquêtes sur d’éventuels cas de tripotage des deniers publics dans ces grands projets d’infrastructures seraient, également, en cours et pourraient être finalisées sous peu. L’issue du transfert du dossier concernant les 18 milliards d’ariary qui auraient été détournés dans le cadre de la réhabilitation d’établissement scolaire, au PAC n’est pour l’heure pas connue. Concer­nant le cas de l’ancien ministre des Finances, il faudra attendre l’Assemblée nationale pour démarrer les procédures de mise en accusation devant la HCJ. Le concerné, par ailleurs, serait à l’étranger.

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