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Visa - La police vise les enjeux sécuritaires

27/04/2019 03:50 © Moov

Le Président compte présenter le bilan des cents premiers jours de son mandat, demain. Un événement, toutefois, éclipsé par une première claque politique


Un pavé dans la mare. Cette fin de semaine devrait être marquée par l’événement présidentiel qui se tiendra au palais des sports de Mahamasina, demain. Andry Rajoelina, président de la République, y tiendra un show politique durant lequel « il fera part à la population », du bilan de ses cents premiers jours à la tête du pays.

Cet événement est, toutefois, supplanté par le premier revers politique de l’administration Rajoelina, la hiérarchie des informations. L’avis de la Haute cour constitutionnelle (HCC), publié jeudi, a douché les intentions du président de la République de recourir directement à un référendum pour une révision de la Constitution. Le locataire d’Iavoloha, himself, s’est, pourtant, engagé dans la défense de son initiative de réviser la Constitution et la démarche choisie pour y procéder.

Une défense au filet faite par le président de la République, dans une émission spéciale diffusée sur des stations privées de la capitale, mercredi. La révision de la Constitution et la démarche « directe », choisie a été présentée comme une trajectoire devant accélérer la concrétisation des promesses de campagne du Président, et ainsi, mettre rapidement le pays sur l’orbite du développement.

La première grande bataille politique dans laquelle comptait s’engager l’administration Rajoelina s’est, cependant, rapidement heurté à un rappel des fondamentales constitutionnelles par la HCC. Certaines voix chuchotent, néanmoins, que « cela pourrait être un mal pour un bien et amener le pouvoir à être plus attentif dans ses démarches et ne pas trop se hâter ».

Dans ses premières réactions, jeudi soir, suite à la décision de la HCC, Andry Rajoelina a mis en avant son attachement au fait d’agir rapidement pour « améliorer les conditions de la population ». La voie choisie pour la révision de la Constitution pourrait entrer dans cette logique de passer à l’acte rapidement pour concrétiser ses promesses de campagne.

Cette posture, le président de la République a voulu l’affirmer dès le lendemain de sa prestation de serment, notamment, en reconduisant Christian Ntsay, Premier ministre, à son poste et par la nomination des membres du gouvernement. Cette dynamique a, toutefois, été relativement ralentie par la foule de limogeages de hauts responsables ministériels et administratifs, non accompagnés de nominations.
Ce retard est expliqué par la rigueur de la procédure de nomination, notamment, les enquêtes de moralité.

Ce chamboulement à deux vitesses, surtout, au sein des départe­ments ministériels a, cependant, eu un impact sur le temps estimé pour la confection de la loi de finances rectificative. L’échéance annoncée du 17 avril est largement dépassée. Ce texte est, pourtant, nécessaire étant donné la nouvelle configuration du gouvernement, et auquel sont suspendues les actions de développement.

En attendant, le président de la République a surfé sur la continuité de l’État pour s’illustrer, finalisant les accords de concrétisation de projet comme la construction ou la réhabilitation de routes. Il y a, aussi, la percée internationale faite par le chef de l’État, auréolé par l’issue paisible de la présidentielle. Un point sur lequel l’administration Rajoelina mise, également, en ce début de mandat est, la lutte contre la corruption et l’impunité. Des points qui seront, vraisemblablement, soulignés demain, au palais des sports.

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