Révision constitutionnelle - La suppression du Sénat au menu
Les électeurs attendent la présentation du contenu du projet de texte constitutionnel. Objet de la révision envisagée par le gouvernement, à réaliser le 27 mai.
Les électeurs sont dans l’attente de la présentation du contenu du projet de texte constitutionnel, objet de la révision envisagée par le gouvernement , à réaliser le 27 mai. Le grand public s’empresse de découvrir les points à toucher dans la Constitution de la quatrième République. Mais jusqu’à la sortie du projet de texte à soumettre au référendum, le ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy a donné un avant-goût sur certains axes à modifier.
« La révision constitutionnelle s’inscrit dans la mise en œuvre des promesses présidentielles lancées pendant la propagande », souligne-t-elle. Parmi les grandes lignes à revoir figure la suppression du Sénat. Le maintien de cette Institution ou encore moins la réduction du nombre de sénateurs est écarté si on prend en référence les propos du porte-parole du gouvernement. Contrairement au doute observé dans les communiqués publiés par la Présidence de la République samedi, dont le contenu des deux premiers tourne autour de la suppression du Sénat parmi les motifs du referendum alors que le troisième ne mentionne aucun sujet du Sénat.
Mais jusqu’à la présentation des documents officiels afférents à cette révision, l’analyse des observateurs des actualités politiques se limite à la lecture de la réalité de peur d’être désorientés dans un faux débat. Un juriste a expliqué que « pour l'heure, je n'ai pas constaté de bon œil le projet de texte constitutionnel s'il est conforme à la Constitution et à la loi organique ou non. Il y a beaucoup de paramètres à voir avant que je donne mon avis définitif. Mais ce qui est sûr si l’Etat veut supprimer définitivement le Sénat, c’est que nous ne sommes pas loin de la cinquième République car la question n’est plus une fusion mais l’annulation d’une Institution. C’est un principe qui nécessite le changement de République ».
A part le Sénat, d’autres dispositions sont énumérées afin de demander l’avis des électeurs au référendum, dont la mise en œuvre d’une véritable décentralisation effective, la décision d’affecter le pouvoir aux collectivités territoriales décentralisées et la remise aux Fokontany le pouvoir de désignation de leur chef.