• Cours de change
  • 5169.6 AR
  • |
  • $4456.32 AR
Image
Nationale

Prison - Le ministre de la Justice révèle une corruption à Tsiafahy

20/04/2019 05:10 © Moov

La règle de transfert des détenus à la maison de force de Tsiafahy est remise en question après la décision prise en faveur d’un ressortissant étranger.

 

Une affaire brûlante sur la détention d’un détenu ressortissant indien à la maison de force de Tsiafahy est remise sur le tapis. Le ministre de la Justice, Jacques Randria­nasolo, a avoué avoir ordonné le transfert de ce détenu dans un autre établissement. La décision de ce transfert est motivée par la suspicion de corruption dans la maison de force de Tsiafahy où le détenu a été gardé depuis des mois. Après les réclamations d’un proche du détenu, dénonçant l’inégalité de traitement des usagers au niveau de la visite, le ministère de la Justice a tout de suite réagi pour résoudre le problème.

« Des doléances se font entendre dans les rangs de la famille d’un détenu à Tsiafahy que les pénitentiaires extorquent une énorme somme d’argent. Ils demandent au moins dix à vingt millions d’ariary à chaque visite en contrepartie de la rencontre », affirme le ministre de la Justice Jacques Randrianasolo lors de la cérémonie de sortie de promotion des élèves magistrats à Ivato, hier. Le numéro Un du ministère de la Justice d’affirmer que ce genre de chose est inadmissible vu que la note obtenue par Madagascar en matière de  lutte contre la corruption s’est dégradée.

La plainte du parent du ressortissant indien écroué à Tsiafahy est à la base de la prise de décision qui autorise son transfert dans un autre établissement. Le ministre a confirmé qu’« il est actuellement placé dans une autre maison de force ». La procédure de transfert n’a pas été révélée pendant le moment où il a profité de l’occasion pour donner des éclaircissements sur cette décision.

Face à la version du ministre Jacques Randria­nasolo qui cible sans hésitation les hauts responsables de la maison de force de Tsiafahy, le directeur de l’établissement, Vonjy  Stéphanson Zafilahy explique. « L’accusation du ministre est tout à fait fausse. Ce sujet a déjà été discuté autour d’une table ronde  avec le staff du ministère de la Justice. Le fait a été recoupé mais la suspicion de corruption n’est pas fondée », affirme-t-il.

Tous les criminels ayant commis de lourdes infractions réprimées par la loi pénale sont détenus à Tsiafahy. Ceux qui sont transférés dans la prison la plus connue de la Grande île auraient peu de chance d’en sortir. Après la prise de décision en faveur d’un détenu étranger, les observateurs sont curieux de savoir si la mesure est applicable à tous. « C’est la famille du détenu en question qui tente de trouver un moyen pour faire sortir son proche alors que les détenus sont traités sur un même pied d’égalité et sans exception, peu importe leur statut social, qu’ils soient des nationaux ou des étrangers, des pauvrez ou des fortunés. Personne ne bénéficie d’aucun traitement de faveur ici », ajoute le directeur de l’établissement.

La soumission à un ordre hiérarchique les a contraints à laisser partir le détenu en question. « Nous n’avons pas résisté car qui dit ordre dit exécution sans murmure ni hésitation », a-t-il conclu. En termes de transparence, l’évolution du dossier sur le transfert de ce ressortissant indien dans un autre établissement mérite suffisamment d’explication. Au moins, les justiciables pourront être rassurés sur l’application de la règle de l’égalité de traitement dans le monde judiciaire.

Lire la suite

Articles Similaires