Visite d’État à l’extérieur – Le déplacement du Président scruté à la loupe
À l’issue des déplacements du Président Andry Rajoelina à l’extérieur, des critiques font des vagues au sein des observateurs, notamment sur la fréquence des sorties en un laps de quatre-vingt jours seulement. En réponse, le porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy explique. « Le déplacement de la délégation malgache conduite par le président de la République au Sénégal et à l’île Maurice est une invitation officielle des chefs d’État respectifs. L’État malgache n’a même pas payé un centime pour ces sorties. Toutes les dépenses sont à la charge des pays qui invitent du fait que Madagascar a été leur invité d’honneur à l’occasion de la célébration de la fête nationale à laquelle le Président est invité ».
Un déplacement à Addis Abeba à l’occasion du Sommet de l’Union africaine s’est tenu en février. En mars, le Président a été à la tête d’une forte délégation pour répondre à l’invitation du Président mauricien pendant sa fête nationale mais aussi pour la participation de Madagascar au « One Planet Summit » au Kenya. Le dernier déplacement s’est opéré lors de l’invitation du Président sénégalais Macky Shall en marge de l’investiture de celui-ci suivi de la célébration de la fête nationale.
Tout un chacun a sa manière d’apprécier l’objectif d’une mission présidentielle à chaque visite à l’extérieur. Au temps de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina, les critiques étaient également très vives sur ce sujet.
En tant que membre du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy a voulu être rassurante en exposant les points qui différencient les voyages effectués par l’actuel Président par rapport à celles menées par les anciens dirigeants. « C’est parce que nous visons la transparence et les intérêts pour le peuple malgache à chaque visite d’État. Pas comme auparavant où les anciens responsables ne faisaient que de la gabegie », ajoute Lalatiana Rakotondrazafy. Un membre de la délégation qui a fait de nombreux déplacements avec l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina témoigne que « toutes les sorties à l’extérieur pendant le moment où l’ancien Président était au régime correspondant aux obligations des chefs d’État convié à assister à une importante rencontre internationale ».
Paolo Raholinarivo, en tant qu’analyste politique partage son point de vue par rapport à la mission gouvernementale à l’extérieur. « Le chef de l’État représente un pays sur la scène internationale. Dans le cas d’une rencontre internationale ou régionale, sa présence est obligatoire. Cette mission et toutes les dépenses y afférentes sont incluses dans le budget prévu dans la loi des Finances », explique-t-il.