Textile City : 80 hectares pour l’industrie mauricienne
« Les industriels mauriciens sont les bienvenus à Madagascar ». Cette déclaration est du président Andry Rajoelina qui effectue une visite en ce moment à l'île Maurice. Devant la presse ce lundi 11 mars à l'île Maurice, le chef d'Etat malgache a présenté l'ambition de Madagascar dans le développement de son industrie dont le projet Textile City. Un projet que le secteur privé mauricien affiche déjà son intérêt, selon les dires du locataire d'Iavoloha. « Le parc industriel de 600 hectares sera construit à Moramanga. 80 hectares seront réservés aux entrepreneurs mauriciens pour l’industrie textile de Maurice », a déclaré le président malgache.
Le poids de l’industrie textile mauricienne à Madagascar n’est plus à présenter avec la présence de Ciel Textile, Floréal.
Avec le projet Textile city, Madagascar compte relancer l’industrie textile après la période sombre de 2009 où la plupart des usines basées dans le pays ont fermé leur porte. Le projet sortait de terre en novembre de 2016, grâce à l’initiative de l’Economic development board of Madagascar (EDBM). C’est une zone économique spéciale dédiée uniquement au secteur textile. Moramanga a été choisi du fait de son emplacement géographique, entre deux pôles de croissances, Antananarivo et le port de Toamasina.
Les contextes national et international sont extrêmement favorables au développement de l’industrie textile. Le retour de l’ordre constitutionnel a permis la réintégration du pays dans le programme AGOA (African Growth and Opportunity Act), accord commercial préférentiel facilitant les exportations des pays africains vers les Etats-Unis, un des premiers pays d’importation des textiles malgaches.
Le projet serait bâti initialement sur une surface de 100 hectares. Les développeurs apporteront 160 millions de dollars d’investissement pour 800000 mètre carré de construction. Les investisseurs, quand à eux, débourseront 40 millions de dollars pour les matériels et équipements. « 40 à 70 milliards ariary de salaire seront payés mensuellement aux deux cent mille nouveaux employés, lesquels, à leur tour, contribueront à développer les zones environnantes par leurs dépenses », note cette agence de promotion d’investissement à propos des retombées économique de cette zone industrielle à l’époque.
Maintenant la donne a changé avec ces 600 hectares. Ces chiffres seront ainsi à revoir. L’essentiel c’est qu’on va assister bientôt à une transformation de Moramanga avec ce projet de parc industriel.
