Menace sur les droits humains : L’ONU dénonce les violences persistantes contre les manifestants à Antananarivo
Les violences contre les manifestants continuent. Les Nations Unies, à travers le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, via son représentant, Volker Türk, a exprimé sa profonde préoccupation face à la poursuite de ces violences, notamment à Antananarivo. L’ONU appelle les forces de sécurité à cesser tout recours à la force excessive et à respecter les droits fondamentaux de la population.
Un nouvel appel à la retenue
Dans sa page facebook, ce 10 octobre, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) affirme recevoir des rapports troublants concernant des violences continues commises par la gendarmerie à l’encontre de manifestants. Volker Türk exhorte les autorités à faire preuve de retenue et à garantir le respect du droit à la libre association et à la réunion pacifique.
Ce nouvel appel intervient dans un contexte de tension persistante, alors que des rassemblements continuent d’avoir lieu dans la capitale et d’autres villes du pays pour protester contre la dégradation des conditions de vie. L’ONU insiste sur la nécessité pour les forces de sécurité d’agir dans le strict respect du droit international et de privilégier le dialogue plutôt que la répression.
Des violences déjà dénoncées fin septembre
Ce communiqué fait suite à une première déclaration du HCDH datée du 29 septembre, dans laquelle Volker Türk s’était déjà dit « choqué » par la réaction violente des forces de sécurité face aux manifestations liées aux coupures d’eau et d’électricité. Selon les données communiquées à l’époque, des personnes ont perdu la vie et plus d’une centaine avaient été blessées.
Le Haut-Commissaire avait alors exhorté les autorités malgaches à ouvrir des enquêtes indépendantes, transparentes et approfondies sur ces violences, rappelant que l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ne pouvait être justifié qu’en cas de stricte nécessité pour protéger des vies.
Face à ces inquiétudes répétées, le Haut-Commissariat des Nations Unies appelle de nouveau au respect des libertés publiques à Madagascar et à la mise en œuvre de mesures concrètes pour prévenir toute nouvelle escalade de la violence.
