Lutte contre le délestage - Une solution en cours avec le projet Prirtem
Le projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie à Madagascar (Prirtem) entre dans une nouvelle phase.
Grands travaux d’interconnexion
En effet, le lancement des travaux de la phase 2 est imminent. Cette étape marque l’attribution des marchés pour la construction d’une ligne haute tension de 267 km. Ainsi, Antananarivo et Toamasina seront directement reliées. Ce chantier est stratégique pour le pays. Suite à un appel d’offres international, deux entreprises ont été sélectionnées. Angelique International, un groupe indien spécialisé dans les infrastructures de transmission et de distribution, a remporté le lot 1. Ce lot concerne la construction de la ligne côtière de 126 km à 220 kV biterne entre Toamasina et Antsampanana. De ce fait, l’entreprise réalisera ce projet pour un montant de 41,184 millions d’euros. Elle possède une expertise reconnue en Afrique et en Asie. Notamment, elle a participé à des projets d’envergure en Côte d’Ivoire et en RDC. Le lot 2 a été confié au groupe chinois China Jiangxi International Economic and Technical Cooperation Co. (CJIC).
Ce contrat concerne la construction de deux postes d’interconnexion à Antsampanana et Toamasina. En conséquence, CJIC, un acteur majeur en Afrique, a proposé une offre de 24,327 millions d’euros.
Un projet pour l’approvisionnement énergétique
D’un point de vue énergétique, l’autoroute électrique reliant la capitale au principal port du pays est une priorité. Plus précisément, elle constitue la première composante du Prirtem. Son coût global s'élève à plus de 200 millions d’euros. Ainsi, son financement est assuré par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD).
Par ailleurs, l’Union européenne a débloqué 24 millions d’euros en 2024. Ce fonds est inclus dans son programme Global Gateway. Ce chantier est suivi de près par le président Andry Rajoelina. De plus, il est supervisé par Mirana Rivo Raharison, coordonnateur de la cellule d’exécution du Prirtem. Ce projet vise à réduire les délestages récurrents. Il permettra de renforcer la capacité de transmission de la Jirama. Dans cette perspective, cette infrastructure améliorera la distribution électrique. En effet, elle est essentielle pour raccorder les futurs barrages hydroélectriques de Sahofika (205 MW) et Volobe (120 MW). Cependant, ces projets connaissent des retards en raison d’obstacles politiques et administratifs. Toutefois, ils devraient contribuer à la transition énergétique de Madagascar.
