Nosy Faly : Lancement de la saison de pêche au « mahaloky » après trois mois de fermeture
Après trois mois de fermeture, la pêche au « mahaloky » reprend officiellement dans la région nord de Madagascar. La cérémonie de réouverture a eu lieu le 30 mars à Nosy Faly, Ambanja. La reprise effective est prévue pour le 1ᵉʳ avril.
Campagnes de sensibilisation
« Cette activité est essentielle pour les communautés locales. Elle génère des revenus importants et fait vivre de nombreuses familles », déclare Mahatante Paubert, ministre de la Pêche et de l’Économie bleue. La fermeture saisonnière, en vigueur du 31 décembre au 31 mars, permet le renouvellement des stocks de poissons et prévient ainsi la surexploitation de cette ressource précieuse. Cette mesure vise également à garantir la durabilité de l’activité.
Selon le ministre, « cette réglementation protège les écosystèmes marins et assure la pérennité des emplois liés à la pêche ». Pendant cette période, des campagnes de sensibilisation ont été organisées pour aider les pêcheurs à adopter des pratiques plus durables. Ces initiatives encouragent l’utilisation de techniques respectueuses de l’environnement, limitent les captures excessives et favorisent une gestion raisonnée des ressources marines.
Le mahaloky constitue une source de revenus essentielle, dont dépendent de nombreuses familles pour leur subsistance. Par conséquent, plusieurs acteurs se mobilisent pour encadrer cette filière. Les autorités locales et les organisations environnementales collaborent étroitement afin d’assurer une gestion équilibrée et durable de cette pêche.
Des partenaires engagés
Lors de la cérémonie du 30 mars, l’importance de la solidarité a été mise en avant. « La coopération est essentielle pour améliorer cette filière et en tirer des bénéfices durables », a insisté le ministre. En effet, l’union des pêcheurs et des acteurs économiques permet d’optimiser la production et d’assurer un avenir plus stable à cette activité. Cette réouverture a été possible grâce à l’implication de plusieurs partenaires, parmi lesquels figurent le projet Resea, Blue Ventures, le projet Mihari, l’UICN, le projet Riaka et C3. Leur engagement reflète une volonté commune de préserver la biodiversité marine tout en soutenant le développement économique des populations côtières.
Avec cette réouverture encadrée, le secteur reprend dans de bonnes conditions. Ainsi, cette démarche concilie tradition, économie et préservation des ressources naturelles. Les efforts conjugués des pêcheurs, des autorités et des partenaires permettront de garantir un avenir durable à cette filière essentielle pour la région nord de Madagascar.