France-Madagascar : Le chocolat devient un exemple de coopération
Une convention vient d’être signée pour encourager les entrepreneurs locaux dans la chocolaterie artisanale. Cinq maîtres chocolatiers français les encadreront
En avant. Trois structures que sont le groupement des entrepreneurs mal# gaches ou Fivmpama, l’association Promochocomada et l’Institut du Chocolat de Madagascar, signent une convention tripartite de dix ans renouvelable pour promouvoir l’entrepreneuriat local dans la chocolaterie artisanale. Officialisée samedi dernier, la convention facilite l’immersion des apprentis-artisans chocolatiers, formés par les maîtres chocolatiers français de l’Institut du Chocolat de Madagascar, dans le vaste réseau des entrepreneurs locaux qu’est le Fivmpama.
Jusque-là, c’est l’association Promochocomada qui fédère les artisans chocolatiers dans la Grande île et l’Institut du Chocolat de Madagascar ou ICM est le seul établissement octroyant des formations en chocolaterie artisanale. « Il s’agit d’un marché encore disponible qui attend les entrepreneurs. Je me suis décidé à me former en chocolaterie artisanale dans le but de créer mon entreprise. Personne n’est pauvre en entreprenant dans la chocolaterie et c’est une évidence qui justifie mon choix», affirme un enseignant de mathématiques sortant de l’ICM.
Lors de la soirée célébrant la signature de la convention promotrice de la chocolaterie artisanale, la ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lantosoa Rakotomalala parle « du rôle de la production de cacao et sa transformation en chocolat dans la visibilité de Madagascar dans le monde ». Pour le président du Fivmpama, Andrianavalo-manana Razafiarison, « la fabrication de chocolat de qualité ne peut se faire, à part la formation d’artisans chocolatiers, qu’à travers la création de lien direct avec les producteurs de cacao, à travers le mouvement Bean-to-bar, littéralement de la fève à la tablette ».
À l’initiative de Michel Fossaert, la chocolaterie artisanale trouve sa place à Madagascar pour la première fois. Rejoint par cinq maîtres chocolatiers français qui dispensent les formations à l’ICM au profit des apprentis chocolatiers locaux, Michel Fossaert met en avant « la qualité pour s’ouvrir sur le marché interne et international ». La manipulation de la fabrication et de la décoration des chocolats à la main avant le recours final à la machine requiert le sens de la précision et de l’hygiène pour assurer la quête fructueuse de la qualité. Présent lors de la présentation de la convention aux décideurs du secteur privé et du secteur public, Christophe Bouchard, l’ambassadeur de France, trouve que « le chocolat est devenu un bel exemple de coopération ».
C’est à Madagascar que sont dispensées toutes les formations en chocolaterie artisanale sous la conduite des maîtres chocolatiers venant de France. Dix-huit étudiants de l’École Parisienne des Métiers de la Table ou Epmtont spécialement fait le déplacement à Madagascar pour accompagner les apprentis chocolatiers de Madagascar dans la présentation de leur premier « chef d’œuvre », samedi. Selon toujours le président du Fivmpama, Andrianavalomanana Razafi-arison, « le défi est grand et l’enjeu est de taille car il s’agit de promouvoir le label Vita malagasy tout en valorisant une matière première locale de qualité à Madagascar à travers la fabrication de chocolat de qualité Made in Madagascar ».