Consommation - Forte hausse des prix des cigarettes
Devancée par les petits revendeurs il y a quelques semaines, la hausse des prix est enfin effective.
Prévisible. Le prix du paquet des cigarettes sur les étals a augmenté depuis hier. Une tige de cigarette de marque « Good look» s’achète désormais à 250 ariary contre 200 ariary il y a encore quelques jours, de même pour le « PS rouge ». Le « Mélia » coûte maintenant 200 ariary si le « First » est monté à 150 ariary. Les consommateurs ont déjà été avertis de cette hausse des prix des cigarettes depuis hier. Une augmentation qui est incontournable suite à l’augmentation de droit d’accise sur les cigarettes à 1 390 ariary par paquet de vingt. Cette hausse a été prévue dans la loi de finances initiales (LFI) 2020.
Cependant, même avant l’application de ces textes, certains revendeurs ont déjà lancé un mouvement inflationniste pour augmenter leurs profits la fin de l’année dernière. « C’est l’augmentation du droit d’accise sur le tabac annoncé dans la loi de finance initiale 2020 qui constitue la principale cause de cette hausse. Sans parler du renchérissement des coûts des matières premières et des fournitures dans la fabrication de cigarettes », annonce la société Promodim. Cette dernière qui affiche ainsi les prix de vente en détail sur une hausse comprise entre 69 et 79% par paquet selon la marque.
Si auparavant, les Gauloises s’achetaient à 1950 ariary, présentement, le paquet coute 2800 ariary. Le Good Look qui était à 3650 ariary est à présent à 4600. Il n’y a que les PS rouge et bleu qui gardent le prix de l’année dernière. « En 2018, le droit d’accise par paquet était en moyenne de 1070 ariary. Avec la FLI 2020 cette moyenne est de 1390 ariary soit une augmentation de plus de 30% en deux ans seulement », se défendent les producteurs. Ces derniers parlent d’une hausse constante des taxes depuis ces dernières années. « En 2018, le total des droits, impôts et taxes payés par la société affichait les 316 milliards ariary pour arriver à 334 milliards ariary l’année dernière. L’objectif étant de contribuer à hauteur de 1000 milliards ariary en contribution fiscal pour le pays pour cette année », arguent ces fabricants de cigarette.
L’impôt direct perçu sur la consommation se distribue entre l’Office malgache de lutte antitabac, le ministère de la Jeunesse à travers le Fonds national pour la promotion de la Jeunesse et du sport, (TAFITA), et l’État.