Japon - Madagascar : 4 400 000 dollars pour l’économie bleue
Les impacts des conférences TICAD VI et TICAD VII consécutives, commencent à être perceptibles notamment en ce qui concerne l’économie bleue.
Économie bleue. Faisant suite à la conférence sur le développement de l’Afrique TICAD VII et en application d’une décision pour la promotion de l’économie bleue lors de la TICAD VI, Madagascar vient de bénéficier d’un financement. Les pêcheurs, ainsi que leurs activités, seront encadrés à travers l’aide japonaise d’un montant de 4 400 000 dollars. Signé au ministère de l’Agriculture, l’élevage et la pêche en présence d’ Yorio Ito, chargé d’affaires par intérim de l’Ambassade du Japon, le projet financé vise notamment la filière poisson et crustacés. Les signataires en sont le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) représenté par Patrice Tala Takoukam et le ministre Fanomezantsoa Lucien Ranarivelo.
Le but de cet appui financier «fruit d’un partenariat entre la FAO et le Gouvernement japonais», est d’accroître la production, la commercialisation et la productivité durable de la pêche artisanale. Les premiers acteurs qui sont censés bénéficier de ce financement à hauteur de 4 400 000 dollars sont les pêcheurs, en mer comme en fleuve et en zone de pêche. Madagascar dispose d’un immense espace maritime qui n’est pas sécurisé et dominé par des pêcheurs industriels issus des quatre coins du monde. Avec 5 000 km de côtes, plusieurs habitants vivent de la pêche sans posséder ni de moyens sophistiqués, ni d’un circuit direct conduisant à des débouchés précis. «L’économie bleue englobe les deux aspects de la prospérité économique et de la sécurité maritime», a souligné Masahisa Sato , ministre délégué auprès du ministère japonais des Affaires étrangères, lors de la TICAD VII, fin août.
L’importance de l’économie bleue, de la sécurité maritime est évoquée par le ministre Fanomezantsoa Lucien Ranarivelo. L’appui financier japonais est, en même temps, axé sur la conservation et l’utilisation durables des océans, des mers et des ressources marines à travers la lutte contre la pêche illicite. La réglementation ne pose pas problème cependant, sauf que lorsqu’elle empêche les pêcheurs d’effectuer leur activité de survie à tout moment.
La réalité dans les côtes montre une dépendance exclusive de certaines communautés notamment dans le Sud-ouest, vis-à-vis de la pêche artisanale. Cette dernière ne bénéficie jamais des projets en amont, mais au contraire, elle subit les restrictions émanant du pouvoir central à travers le ministère. «Cette année encore, lors de la TCAD VII, qui vient de s’achever il y a des semaines, l’économie bleue était au rendez-vous à deux occasions. En effet, dans une conférence ministérielle organisée par le Gouvernement du Japon qui vise à promouvoir la coopération dans l’océan Indien occidental à l’occasion de la TICAD VII, les enjeux sécuritaires et économiques émanant de la région maritime ont été discutés», rapporte Yorio Ito, chargé d’affaires par intérim de l’Ambassade du Japon, la semaine dernière, lors de la signature du projet à financer. Selon toujours lui, le Président Rajoelina a fait appel à la communauté internationale pour défendre l’économie bleue, lors de la TICAD VII.