Harilala Ranjatohery : Trois livres pour célébrer la littérature, la mémoire et la société Malagasy

Un triptyque littéraire

Devant un public d’amateurs de lettres et de curieux, Harilala Ranjatohery a levé le voile sur trois publications qui illustrent la richesse de sa plume. Le premier ouvrage, Itadiavam-Bady i Dadatoa, regroupe vingt nouvelles inspirées de la vie quotidienne. Sur plus de 400 pages, l’auteur dresse un portrait vif et nuancé de la société malgache contemporaine, entre ironie et tendresse. Derrière les situations parfois cocasses, se cache une réflexion sur les contradictions du monde moderne et les espoirs d’une population en quête de sens. Le second, Tandindona, rassemble des poèmes composés entre 1980 et 1995.
Primé autrefois par la Faculté des Lettres de l’Université d’Antananarivo, le recueil dévoile un auteur habité par la nostalgie et la passion. Les vers y explorent le tumulte intérieur, les élans du cœur et le passage du temps, dans une langue poétique à la fois intime et universelle.

Le retour d’un classique revisité

Dans le même élan, Harilala Ranjatohery redonne vie à Julie Marie, son roman publié pour la première fois en 1997. Ce récit d’amour marqué par la désillusion retrouve aujourd’hui une nouvelle jeunesse grâce à cette réédition, qui permet de redécouvrir une œuvre sensible sur la fragilité des sentiments et le poids des choix. L’auteur confie que ces trois livres traduisent sa conviction profonde : « Écrire, c’est observer et comprendre notre société à travers ses joies, ses blessures et ses rêves ».
Une affirmation qui résume bien sa démarche d’écrivain : donner à la littérature le rôle qu’elle mérite — celui d’un miroir vivant de la vie humaine et d’une mémoire collective en perpétuelle construction.