Dialogue entre le SIM et la BAD : vers une meilleure intégration du secteur privé dans le développement industriel
Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), dirigé par Hassim Amiral, a accueilli, hier, une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD), représentée par Carine Ingabire, chargée supérieure des zones spécialisées en transformation agroalimentaire.
Cette réunion, bien que présentée comme une visite de courtoisie, a été l’occasion d’aborder des sujets clés liés à l’environnement des affaires. A cela s’ajoute le rôle du secteur privé et l'adéquation des financements proposés aux réalités économiques du pays.
Vers des projets plus efficaces
Lors des échanges, le SIM a réitéré son appel à une implication plus active du secteur privé dans les projets gouvernementaux financés par la BAD. Trop souvent, ces initiatives sont décidées sans concertation avec les industries locales, ce qui réduit leur impact et leur efficacité. Le syndicat a insisté sur la nécessité d’établir un dialogue permanent entre les bailleurs de fonds et les entreprises locales afin d’assurer une meilleure adéquation des projets aux besoins réels du pays.
Un autre point soulevé concerne l’adaptation des infrastructures et l’accès à l’énergie, des enjeux cruciaux pour le développement industriel. Le SIM a rappelé l’importance d’investir dans ces domaines pour permettre aux entreprises de croître et de contribuer pleinement à l’économie nationale.
Des financements mieux adaptés aux réalités économiques
Les modèles de financement actuels ont également été discutés. Le SIM a mis en avant les difficultés des PME et TPE à accéder aux financements en raison de conditions inadaptées, notamment les paiements mensuels qui ne prennent pas en compte les cycles saisonniers de production. Il a été suggéré d’explorer des solutions de financement plus flexibles, alignées sur la réalité économique locale.
La BAD, consciente de ces défis, s’est engagée à renforcer les consultations avec les acteurs privés ; également, à encourager une immersion terrain des bailleurs afin de mieux comprendre les contraintes des entreprises locales. Cette rencontre marque ainsi un pas vers une collaboration plus efficace et un secteur privé mieux intégré dans les initiatives de développement industriel.