Recherche archéologique à l’île Sainte Marie : La quête du navire Fiery Dragon se poursuit

Exploration sous-marine

Menée par Jean Soulat, archéologue spécialiste de la piraterie, l’expédition de mai 2024, que vient de révéler le magazine Géo, avait pour objectif d’identifier formellement une épave reposant à sept mètres de fond, près de l’îlot Madame. Des objets retrouvés sur le site, notamment des pièces de monnaie de 1718 et de la porcelaine chinoise de la période Kangxi (1662-1722), semblaient correspondre à la période de sabordage du Fiery Dragon, en 1721. Cependant, l’analyse du bois du navire a révélé qu’il était entièrement construit en teck, une essence rare pour un navire européen. Selon Jean Soulat, il pourrait s’agir d’un bateau capturé par des pirates dans l’océan Indien avant d’être ramené à Sainte-Marie, mais pas du légendaire Fiery Dragon.

Un mystère encore entier

En parallèle des recherches sous-marines, des archéologues ont exploré les vestiges d’anciennes installations pirates sur l’îlot Madame. Parmi les objets mis au jour, une statuette en céramique chinoise a particulièrement retenu l’attention des chercheurs. Ce type d’objet, souvent retrouvé dans les cargaisons des navires marchands, pourrait témoigner des échanges et des butins accumulés par les pirates au XVIIIe siècle. Les fouilles ont également révélé des traces d’habitations temporaires, confirmant l’utilisation de l’île comme base de repli pour les forbans entre 1690 et 1730.

Malgré ces avancées, l’identité du Fiery Dragon reste à établir. D’autres épaves présentes dans le lagon de Sainte-Marie pourraient correspondre au navire de Condent. En attendant une nouvelle mission, les chercheurs poursuivent leurs investigations en explorant des archives historiques et en affinant leurs analyses des vestiges retrouvés.