Filière Vanille : Vers une stabilisation des prix
Face aux fluctuations des prix de la vanille, variant entre 15 et 650 dollars américains par kilo, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Edgard Razafindravahy, tire la sonnette d'alarme. « Si le prix d'un kilo de vanille tombe à 15 dollars américains, les producteurs se tourneront vers d'autres cultures, la qualité des produits se détériorera et la filière vanille ne progressera pas », a-t-il expliqué.
Soutien officiel
Lors de la 13e réunion ministérielle des pays membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Abu Dhabi en février 2024, la proposition malgache de créer l'Organisation internationale de la vanille (VIO) a reçu un soutien. Les Comores, l'Ouganda et la Papouasie-Nouvelle-Guinée se sont déjà rangés derrière cette initiative. Selon le ministre, « Nous sollicitons l'appui du Secrétaire Général des Nations Unies au Commerce et au Développement pour consolider et mettre en place cette organisation ». Hier, à Genève, lors de la célébration du 60e anniversaire de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le projet a franchi une nouvelle étape. Le ministre a reçu le soutien officiel de Rebeca Grynspan, Secrétaire Générale de la CNUCED, pour la création d'un Groupe des Pays Producteurs de Vanille. Cette initiative vise à stabiliser les prix de la vanille et à protéger les revenus des producteurs.
Protection de la qualité de produit
La portée de cette initiative dépasse la simple stabilisation des prix. Elle inclut également des mesures destinées à protéger la qualité de la vanille en consolidant les terres productrices et en établissant des politiques spécifiques à cet effet. Pour Madagascar, qui produit 80 % de la vanille naturelle mondiale, l'enjeu est important. « Avec le soutien de la CNUCED, nous espérons assurer un avenir stable et prospère pour les producteurs de vanille à travers le monde », a affirmé le ministre.
