Qualité du transport aérien : Un frein majeur pour le tourisme à Madagascar
Le président du conseil d'administration de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM) et vice-président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), Razafimahefa Tojo Lytah, a exprimé ses préoccupations sur l'impact du transport aérien sur le secteur touristique.
Faille
Selon lui, "le transport aérien constitue une faille majeure dans la promotion du tourisme". Avec seulement deux avions de 70 sièges pour un pays de 28 millions d'habitants, Madagascar est en proie à des difficultés de connectivité aérienne. "Une telle situation n'est pas acceptable, surtout ne pas disposer d'un avion sûr pour la promotion de Madagascar au niveau international," a-t-il ajouté. Outre les problèmes aériens, il a également pointé du doigt la destruction des routes dans le pays, un autre obstacle pour le développement du tourisme. Les dommages routiers rendent les déplacements internes coûteux en temps et en argent, ce qui complique la tâche pour les hommes d'affaires et les acteurs régionaux. "Le temps coûte cher, c'est-à-dire que les dégâts routiers constituent un obstacle pour ceux qui ont des affaires dans la capitale et pour les différents acteurs de la région, pour y arriver," a-t-il souligné.
Besoin d'une bonne stratégie
Face à cette situation, le secteur privé exhorte le gouvernement à prendre des mesures. "La reconstruction du secteur touristique ne se fait pas en un an, mais elle prend de nombreuses années avec une stratégie efficace et solide," a déclaré le vice-président du GEM. Selon lui : "L'objectif du gouvernement est de porter le nombre de touristes à Madagascar à un million d'ici 2028. Cependant, sans une amélioration substantielle des infrastructures de transport, atteindre cet objectif semble compromis. Les défis sont nombreux, mais avec une stratégie bien définie, Madagascar peut espérer surmonter ces obstacles et revitaliser son secteur touristique".