Eau et boues à Antananarivo - PRODUIR fait le point
Vingt-deux ans après sa construction, le canal C3 reçoit toujours des analyses régulières. PRODUIR a présenté les derniers résultats à Antananarivo.
Suivi environnemental
Le projet, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le MDAT, vise la transparence et la résilience urbaine. Le CREGE2 de l’Université d’Antananarivo a réalisé les analyses. Elles concernent les boues et les eaux traitées. D’abord, l’étude amont-aval à la station Namontana montre une nette amélioration de la qualité des boues après traitement. Les étapes de décantation, de filtration et de stabilisation réduisent efficacement la pollution. Ainsi, le prétraitement des boues améliore leur qualité avant enfouissement. Ensuite, les boues stockées temporairement dans le canal C3 présentent encore une pollution organique et microbiologique. Par conséquent, le curage et l’enfouissement restent indispensables. Ces opérations constituent le cœur des actions menées par PRODUIR.
Échantillons analysés rapidement
Par ailleurs, les analyses des eaux du bassin tampon d’Anosibe indiquent des concentrations élevées en matières organiques, en ammonium et en fer. De plus, la demande biochimique en oxygène (DBO) dépasse les valeurs normales. La pollution résulte principalement des activités humaines. En effet, le canal C3 devient un dépotoir au fil des décennies. En revanche, les eaux de puits à Iarinarivo présentent une bonne qualité physico-chimique et microbiologique. Les opérations de PRODUIR n’impactent pas cette zone. Tous les prélèvements respectent les normes ISO 5667-1. Les échantillons circulent à température contrôlée et subissent les analyses dans un délai de 15 jours. Cette méthode garantit la fiabilité des résultats. Les travaux mobilisent de nombreux acteurs : MDAT, AGITPA, APIPA, SMA, ONE, MEF, CTD, d’autres ministères et la population locale. L’atelier final de restitution se déroule le 14 août à Antaninivo. Les autorités locales et les communautés riveraines participent activement. Grâce à cette mobilisation, ces actions contribuent directement à la santé publique et à la résilience de la ville