Traite des êtres humains : Plus de 120 victimes identifiées à Madagascar en 2024
La lutte contre la traite des êtres humains reste un défi majeur pour Madagascar. Selon le rapport annuel, 2024, de la lutte contre la traite des êtres humains à Madagascar, 121 victimes ont été identifiées sur le territoire national. Les faits se sont produits dans plusieurs régions, notamment dans le nord, le centre et l’est du pays. Ces données sont également officielles par le Ministère de la Justice, le Ministère de la Sécurité Publique et du Ministère Délégué en charge de la Gendarmerie nationale.
Les formes de traite et les régions les plus touchées
Les enquêtes menées en 2024 révèlent que la traite des êtres humains à Madagascar prend principalement la forme d’exploitation domestique, de travail forcé, d’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, de mariages forcés et même de vente d’êtres humains. Certaines régions sont plus particulièrement ciblées par les trafiquants. Les trafiquants ciblent principalement les femmes et les enfants, souvent destinés à l’exploitation à l’étranger, notamment en Chine, à Dubaï, au Liban, à Oman et à l’île Maurice.
En tête de liste des régions les plus touchées, on retrouve Sava, suivie de Sofia, Alaotra Mangoro, Analamanga, Haute Matsiatra et Boeny. D'autres régions comme Atsimo Andrefana, Analanjirofo, Atsinanana ou encore Bongolava sont également concernées, bien que dans une moindre mesure. Cette répartition géographique reflète les vulnérabilités sociales et économiques spécifiques à chaque zone.
Réponses judiciaires et peines prononcées
Les autorités ont intensifié leurs efforts pour enrayer ce fléau aux multiples visages. Face à cette situation alarmante, les autorités judiciaires ont pris des mesures. En 2024, 91 individus ont été inculpés pour traite des êtres humains. Parmi eux, 12 ont été condamnés à des peines de prison allant de 6 mois à 10 ans. Les amendes infligées varient entre 500 000 et 20 000 000 Ariary. Ces chiffres témoignent d’une volonté de répression plus ferme, bien que les acteurs du secteur appellent à renforcer la prévention et l’accompagnement des victimes, notamment dans les zones à risque.