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Nationale

IPC 2024 : Un score de 26/100, une avancée timide pour Madagascar face à des défis persistants

11/02/2025 15:20 © Moov

Madagascar progresse légèrement dans l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2024 avec un score de 26/100, le plaçant à la 140ᵉ position sur 180 pays. L’annonce s’est tenue aujourd’hui. Malgré cette amélioration modeste, la Grande Île reste confrontée à de nombreux obstacles qui entravent une lutte efficace contre la corruption. Avec des moyens limités et un cadre juridique permissif, le pays peine à instaurer une véritable transparence et à renforcer l’État de droit.

Une lutte freinée par des ressources limitées et des pratiques ancrées

Le manque de moyens financiers et matériels demeure l’un des principaux freins à la lutte contre la corruption (LCC) à Madagascar, selon Transparency International Initiative Madagascar (TI-MG). Les organes de contrôle et les institutions dédiées, comme le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) ou le Service Anti-Corruption (SAC), souffrent de sous-financement chronique, limitant leur capacité d’action. Par ailleurs, l’impunité et l’instrumentalisation de la justice affaiblissent la crédibilité des sanctions. Les statuts d’immunité accordés à certaines catégories de dirigeants et l’absence de réelles mesures autoritaires permettent aux pratiques de corruption de perdurer sans véritable conséquence.
Le pays est également marqué par une confiscation d’intérêts privés sur les décisions publiques. Cela réduit la marge de manœuvre des institutions et empêche les réformes visant à instaurer plus de transparence. Parallèlement, l’espace civique se rétrécit, compliquant le rôle des lanceurs d’alerte et des organisations de la société civile engagées dans la LCC.

Des recommandations pour une lutte plus efficace

Pour inverser cette tendance, plusieurs mesures doivent être mises en place. Il est impératif d’accroître le budget alloué à la LCC et de renforcer les capacités des institutions de contrôle, selon le TI-MG. L’assainissement des marchés publics doit être intensifié, tout comme la digitalisation de l’administration afin de limiter les opportunités de corruption.
En outre, la révision des statuts d’immunité et l’application de sanctions strictes aux acteurs impliqués dans des financements électoraux mystérieux sont essentielles. Il est également crucial d’assurer un accès libre à l’information publique et de protéger les lanceurs d’alerte. Enfin, Madagascar doit honorer ses engagements internationaux en matière de lutte contre la corruption pour renforcer sa crédibilité sur la scène mondiale.
Avec ces réformes, le pays pourrait progresser de manière significative dans l’IPC et amorcer une transformation structurelle vers plus de transparence et de responsabilité.

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