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CONSEIL MUNICIPAL - L’Irmar en ballottage dans la capitale

18/01/2025 06:00 © L'Express De Madagascar

Le tribunal administratif d’Antananarivo confirme la victoire de Harilala Ramanantsoa qui est officiellement maire de la capitale. La répartition des sièges au Conseil municipal est également connue, avec une majorité relative pour la coalition Irmar.

C’est officiel. Harilala Ramanantsoa est proclamée maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Son élection à la magistrature de la capitale a été officialisée par le tribunal administratif d’Antananarivo, durant une audience solennelle, hier.

Selon les chiffres prononcés par le tribunal administratif, Harilala Ramanantsoa gagne les élections du 11 décembre, dans la CUA, en ayant obtenu 43,2% des voix. Elle dirigera ainsi la ville des mille durant un mandat de cinq ans. Dans une conjoncture politique pesante, la candidate de la coalition «Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina» (Irmar), a gagné la bataille pour le siège de maire.

Harilala Ramanantsoa est la deuxième femme qui siégera à l’Hôtel de Ville d’Analakely, après Lalao Ravalomanana. La nouvelle mairesse était justement membre du Conseil municipal d’Antananarivo durant la mandature de l’ancienne Première dame. Une expérience qui pourrait lui servir durant son quinquennat. À l’instar de Lalao Ravalomanana, elle pourrait être confrontée à des bras de fer fréquents avec l’organe délibérant de la CUA.

Les communales et les municipales sont des scrutins de liste. Le candidat maire est à la tête d’une liste avec des candidats pour siéger au Conseil municipal ou communal. Le nombre de sièges par liste est calculé par le tribunal administratif sur la base du nombre de voix obtenues par chaque candidat maire qu’il soit élu ou non. Au regard du rapport de force au Conseil de la capitale, le jeu politique risque d’être âpre pour la mairesse.

L’Irmar obtient, en effet, une majorité relative au sein du Conseil municipal, avec vingt-trois sièges sur les cinquante-cinq à pouvoir. En face, son principal adversaire politique, le parti «Tiako i Madagasikara» (TIM), en a gagné vingt. Vient ensuite la liste «Tia Tanindrazana», avec sept conseillers et le Mouvement Gasikara qui obtient trois sièges.

Les listes Refondation totale de Madagascar (RTM), et «Iarivo Mandroso», ont respectivement obtenu un siège. Face à cette configuration, Harilala Ramanantsoa et l’Irmar devront faire preuve d’une habileté politique pour éviter des blocages dans les prises de décision au Conseil municipal. Le premier test sera l’élection des membres du bureau du Conseil.

Alliance

Au premier regard, l’opposition a la possibilité de damer le pion à l’Irmar lors des votes au Conseil municipal. Les Orange ne sont pas à l’abri d’être mise en minorité. Outre le TIM, le «Tia Tanindrazana» est aussi une entité d’opposition. Au regard des deux dernières mandatures à la CUA, le rapport de force au sein du Conseil est à géométrie variable. Les jeux d’alliance seront incontournables.

Les prises de position des trois élus du Mouvement Gasikara et des deux conseillers du RTM et du «Iarivo Mandroso», pourraient être souvent décisives. Le député O’Gascar Fenosoa Mandrindrarivony, qui est la figure de proue du Mouvement Gasikara, se positionne comme centriste à l’Assemblée nationale. Il est probable que ses conseillers municipaux tiennent la même posture à la CUA. «Leur vote dépendra des projets qui seront proposés», confie une source avisée.

Des indiscrétions chuchotent que le conseiller du Iarivo Mandroso et celui du RTM devraient aussi être des non-alignés, avec un penchant plus en faveur de l’Irmar que de l’opposition. Avec l’appui de ces deux élus et de ceux des trois conseillers du Mouvement Gasikara, les Orange bénéficieront d’une courte majorité sur l’opposition, avec vingt-huit voix lors des votes. En face, le TIM et le «Tia Tanindrazana» comptent au total vingt-sept élus.

Les vives querelles entre le TIM et le «Tia Tanindrazana», durant la campagne électorale, risqueraient, par ailleurs, de rendre difficile une coalition entre les deux entités au sein de l’organe délibérant de la CUA. Sur son compte Facebook, Toavina Ralambomahay, réélu pour un second mandat comme conseiller, sous l’étiquette du «Tia Tanindrazana», appelle, toutefois, à transcender les divergences pour former un front d’opposition avec le TIM, au Conseil de la CUA.

À s’en tenir à la précédente mandature, l’Irmar peut aussi envisager de puiser des soutiens «discrets», au sein de l’opposition. Des faits souvent dénoncés publiquement par Toavina Ralambomahay durant la précédente mandature. Il avait pointé du doigt «la connivence» d’élus TIM avec la majorité lors des votes secrets.

Par ailleurs, les listes du «Tia Tanindrazana», et du Mouvement Gasikara ont été composées avec des personnalités issues de différentes entités politiques. Certes, il y en a qui ont des opinions politiques tranchées. Toutefois, certains élus pourraient être tentés de jouer les électrons libres. D’autant plus qu’il n’y a pas de mandat impératif au Conseil municipal.

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