Madagascar en crise hydrique - Changements climatiques et dégradation environnementale en cause
La pénurie d’eau à Madagascar est devenue un problème de plus en plus pressant, exacerbée par deux facteurs majeurs : les changements climatiques et la dégradation de l’environnement. Ces phénomènes perturbent le "cycle de l'eau", essentiel à la régulation des ressources hydriques de l'île.
Conséquence multiple
D'après une source bien informée, les réserves d'eau sur l'île connaissent des bouleversements notables. Le changement climatique, phénomène naturel mais accentué par les activités humaines, et la dégradation de l’environnement sont responsables de la perturbation du cycle de l'eau. Ce cycle, qui régule la distribution de l'eau à travers les pluies, l’infiltration et l’évaporation, est essentiel pour maintenir l’équilibre des réserves. Les conséquences de la dégradation environnementale sont multiples. D’une part, la condensation de la vapeur d’eau ne se produit pas toujours, entraînant une absence de précipitations. D'autre part, l'eau qui ne s'infiltre pas dans le sol pendant la saison sèche rend les sols de plus en plus arides, tandis que l'excès de ruissellement crée des inondations. L’eau, au lieu de s’infiltrer dans le sol, s'écoule directement vers la mer, réduisant ainsi les réserves disponibles, surtout en période sèche. Andriamirado Lalah Christian, enseignant-chercheur, précise que dès le début de l’année, ce phénomène est déjà observable. Les fortes pluies augmentent l’évaporation et le ruissellement, provoquant des inondations, tandis que les périodes sèches accentuent la rareté de l’eau.
Gestion
Cela soulève deux problèmes majeurs : la pénurie d’eau et une répartition inégale de cette ressource, selon l’expert. Il est essentiel que les citoyens prennent conscience de la valeur et de la rareté de l’eau, afin d’adopter une gestion plus rationnelle de cette ressource. Pour améliorer la situation, plusieurs solutions sont envisagées. Il est proposé d’adapter les pratiques agricoles aux réalités des "bassins versants", des zones où les caractéristiques du terrain et des cultures peuvent influencer la gestion de l’eau. De plus, l’installation de bassins de rétention dans les zones élevées permettrait de capturer l’eau de pluie et de limiter les pertes. Les prévisions météorologiques pour les mois d’octobre et novembre 2024 annoncent des précipitations faibles, inférieures à celles de l’année précédente, ce qui pourrait aggraver les problèmes d'approvisionnement en eau. Dans le sud de l’île, les précipitations de janvier et février 2025 devraient également être en baisse. Toutefois, l'impact de l'événement El Niño de cette année ne sera pas aussi intense que l'année dernière. En somme, Madagascar se trouve à un tournant. Face à la dégradation environnementale et aux impacts des changements climatiques, il devient important d’adopter des stratégies adaptées pour préserver les ressources en eau et assurer un approvisionnement durable pour les générations futures.