Faim mondiale : Madagascar et cinq autres pays sous la menace d'une crise alimentaire alarmante
Madagascar figure parmi les six pays du monde où le niveau de la faim est qualifié d’« alarmant », selon le rapport publié hier par l’Indice global de la faim (GHI). Ce classement place également le Burundi, le Tchad, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen dans cette catégorie.
Évaluation
L’Indice global de la faim, un outil essentiel pour évaluer et suivre l’évolution de la faim à l’échelle mondiale, repose sur quatre principaux indicateurs. Ces indicateurs comprennent la proportion de la population sous-alimentée, le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans, l’émaciation infantile et le taux de mortalité infantile. Ils permettent de mesurer différentes facettes de la faim, allant de l’insuffisance calorique à la malnutrition chronique, et de comprendre ses effets dévastateurs, notamment sur la santé infantile. Pour Madagascar, les chiffres sont alarmants : « 39,8 % des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance », selon les données du GHI. Ce phénomène concerne des enfants dont la taille est inférieure à la moyenne pour leur âge. En outre, le rapport précise que « 7,2 % des enfants malgaches sont touchés par l’émaciation », un indicateur de malnutrition aiguë, qui témoigne d’un poids insuffisant par rapport à la taille de l’enfant. De plus, « 6,6 % des enfants malgaches meurent avant leur cinquième anniversaire », souligne le document.
Défis
L’indice global de la faim de 2024 reflète un ensemble de défis mondiaux qui affectent les populations les plus vulnérables. « Les conflits armés, le changement climatique, les perturbations des marchés et la hausse des prix alimentaires sont autant de facteurs qui aggravent la situation », précise le rapport. Pour Madagascar, le phénomène climatique El Niño est considéré comme l’un des principaux facteurs contribuant à cette crise alimentaire. La publication de cet indice coïncide avec la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée chaque année le 16 octobre. Les conclusions du rapport rappellent l’urgence d’une action internationale pour lutter contre la faim et renforcer la résilience des pays les plus touchés, notamment Madagascar, où l’insécurité alimentaire demeure une réalité alarmante pour une grande partie de la population.
