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Nationale

AMBILOBE - Des désordres aux abords de Mahavavy

15/06/2024 06:57 © L'Express De Madagascar

Depuis la coupure du pont de Mahavavy-Ambilobe, la pirogue est au cœur de la vie des usagers de la route nationale 6. Elle est maintenant un objet utilitaire, car elle facilite le transport.

Tous les jours, on dirait qu’on assiste à une course de pirogues, vu le nombre d’embarcations rassemblées à deux côtés de la rivière. Ce sont des pirogues de différents types pour assurer la traversée de Mahavavy par les personnes et leurs biens tous les jours, vers toutes destinations. Se déplacer en pirogue est le quotidien des habitants. Elle est le moyen de transport le plus prisé pour rejoindre l’autre côté de la rivière. Le passage coûte 1 000 ariary.

Cependant, il n'y a pas d’infrastructure adéquate pour les passagers sur les rives du fleuve, tant au Sud qu'au Nord, les piroguiers font à leur manière. Il n’existe même pas de passerelle ou de petit escalier pour les passagers. Ces derniers, quels que soient leur grade et leur position sociale, doivent se déchausser car ils doivent mettre leurs pieds dans l’eau avant l’embarquement. Pourtant, les populations locales le surnomment « Port Gamane » même si celui-ci ne répond pas aux critères d'un port. Malgré son utilité, les désordres se multiplient aux abords de la rivière de Mahavavy.

Instabilité

D’abord, on a remarqué que les passagers ne sont pas très respectés par les piroguiers. Les banquettes sont toujours mouillées et il n’existe pas de chiffon pour les sécher. Ensuite, l’endroit est devenu théâtre de nombreuses irrégularités. Les transporteurs et les dockers font ce qu’ils veulent concernant les prix. Car il existe de nombreux dockers, de nombreuses personnes se sont plaintes de perdre leurs marchandises parce que certains d'entre eux sont des voleurs. Toutefois, les dommages causés aux marchandises par négligence ne sont pas limités non plus.

En raison de cette instabilité, le prix des marchandises sur le marché d'Ambilobe et dans les districts environnants ne cesse également d'augmenter. Ce qui implique la cherté de la vie.

Pourtant, de nombreux emplois ont été créés à Mahavavy depuis la destruction du pont. Des piroguiers, en passant par les dockers, les gargotiers, les petits marchands de toutes sortes, les taxis bajaj, taxis-moto et surtout les revendeurs d'essence et de gas-oil informels sur le bord de la route… Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, selon l’adage.

Il est certain que beaucoup de gens seront tristes lorsque le pont sera reconstruit, ou lorsque le passage à gué sera achevé. Beaucoup prient pour que ces infrastructures ne soient pas achevées rapidement.

"Certes, l’économie du Nord souffre à cause de cette situation catastrophique, mais elle est aussi une manne providentielle pour nous qui étions au chômage avant. Maintenant, nous avons pu gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de nos familles", affirme Levason, un docker venant de Beramanja. Il a révélé qu'il gagne entre 20 000 et 40 000 ariary par jour.

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