Un duo inattendu : Le Père Pedro et Sharon Stone partagent l'affiche aux Jeux Olympiques de Paris
Pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, une exposition unique en son genre prendra place sur les grilles de l’église de la Madeleine et sur le parvis de Notre-Dame. Cette galerie de portraits en noir et blanc, réalisée par la photographe Séverine Desmarest, mettra en lumière des individus engagés dans des initiatives de paix à travers le monde. Parmi eux : le père Pedro Opeka et l'actrice Sharon Stone.
Figure de la lutte contre la pauvreté
Mais qu’est-ce qui unit ces deux personnalités, a priori si différentes ? Sharon Stone, célèbre actrice américaine, et le père Pedro Opeka, missionnaire à Madagascar, semblent provenir de mondes opposés. Cependant, leur engagement commun pour la paix et la justice sociale les rapproche dans cette exposition. Le père Pedro Opeka, âgé de 76 ans n’est plus à présenter. Il est une figure incontournable dans la lutte contre la pauvreté à Madagascar. Depuis 50 ans, il mène ce combat à travers son association Akamasoa. Nominé à six reprises pour le prix Nobel de la paix, le père Pedro a reçu le soutien du pape François, qui, lors de sa visite en 2019 à Akamasoa, avait déclaré : “Akamasoa est l’expression de la présence de Dieu au milieu de son peuple pauvre.” Le père Pedro, infatigable, insiste : “La pauvreté est une injustice... elle vient des hommes, de chacun de nous parce que nous n’avons pas pris nos responsabilités.”
Engagement pour la paix et la justice
Sharon Stone, de son côté, a été honorée en 2013 par le Peace Summit Award pour son engagement dans la lutte contre le sida. Son dévouement et sa voix influente ont contribué à sensibiliser le monde à cette cause vitale. L'exposition inclura également le portrait du Docteur Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018. Surnommé « l’homme qui répare les femmes », le Dr Mukwege est reconnu pour son travail extraordinaire avec les victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo, grâce à l’hôpital de Panzi qu'il a fondé il y a près de vingt ans. Ces portraits, visibles du 19 juillet au 8 septembre sur les grilles de l’église de la Madeleine et du 19 juillet au 31 décembre sur le parvis de Notre-Dame, invitent les spectateurs à réfléchir sur le pouvoir de l'engagement individuel pour la paix et la justice.