Marc Ravalomanana à Ambanja : « Sans décentralisation, pas de développement »

Dans la capitale de Sambirano, Marc Ravalomanana n’a pas perdu sa popularité. En effet, le président fondateur du parti Tiako i Madagasikara continue son périple dans le Nord. Avant-hier, vers 16 heures, la population d’Ambanja lui a réservé un accueil chaleureux. Témoignant son attachement à l’ancien homme fort du pays. De Sambava à Ambanja, en passant par Ambilobe, Marc Ravalomanana symbolise l’espoir pour une population malmenée par le problème de la vanille mais surtout des difficultés quotidiennes. « Il n’y a que l’application de la décentralisation effective pour mettre fin à tous ces problèmes et apporter ainsi le développement », a soutenu l’ancien Chef de l’Etat.

Développement harmonieux

Dans la bouche de presque tous les aspirants à la magistrature suprême durant cette période préélectorale, la décentralisation devient le cheval de bataille des politiciens. Ceux qui veulent séduire les potentiels électeurs dans le pays profond l’utilisent à tort ou à raison. Durant son allocution, Marc Ravalomanana a voulu tirer les choses au clair. Il a revendiqué la paternité de la décentralisation. « La décentralisation n’est pas quelque chose de nouveau. Nous l’avons initiée. La mise en place des 22 régions en est la preuve », a-t-il indiqué. Et de continuer que « sans une décentralisation effective, aucun développement n’est envisageable ». L’autonomie de chaque région devrait être la pierre angulaire d’un développement harmonieux. « Seul l’essor de chaque région permettra le développement de Madagascar », poursuit-il.

Vivre ensemble

En liesse, la population d’Ambanja a accordé une attention particulière au discours de l’ancien locataire d’Iavoloha. Les différents témoignages ont laissé apercevoir qu’il a encore l’adhésion de la population dans cette partie de l’île. L’occasion pour lui de mettre l’accent sur l’importance de la diversité pour un pays comme Madagascar. « Notre diversité devrait constituer notre richesse », a-t-il fait comprendre. Dans chaque région, on assiste déjà à un véritable brassage de la population. La différence d’origine ne devrait en aucun cas poser problème. « Ce qu’il faut mettre en place c’est le « vivre ensemble » », a ajouté Ravalomanana. Une façon pour lui d’insister sur le respect mutuel.

Dépression

Durant ce énième déplacement, Dada n’a pas caché son empathie par rapport aux problèmes quotidiens auxquels la population doit faire face. À Ambilobe, il a regretté la situation dans laquelle de nombreuses familles se trouvent. Pouvoir d’achat très bas ou encore source de revenu insuffisante, aucun ménage n’est épargné. « Le problème c’est qu’il n’y a pas d’argent. L’ariary n’a aucune valeur », a souligné le numéro Un de l’empire Tiko, avant de conclure que lorsqu’il était encore au pouvoir l’ariary n’a pas connu une telle dépression. À environ sept mois du premier tour de la présidentielle, il y a de quoi raviver l’espoir d’une population. Et Ravalomanana ne veut pas faire les choses à moitié.

Julien R.