Cours sur la biologie moléculaire : Une 6ᵉ édition pour renforcer l’autonomie scientifique malgache
La mention biochimie fondamentale et appliquée (MBFA) de la Faculté des sciences, le Centre d'Infectiologie Charles Mérieux (CICM) et la Faculté de médecine relancent la 6ᵉ édition du Cours national de biologie moléculaire. La formation se tiendra à l’Université d’Antananarivo cette semaine avec comme but de combler les lacunes en compétences pratiques essentielles.
Une demande croissante, un enjeu scientifique national
La reprise du Cours national sur les techniques de biologie moléculaire marque un tournant dans la formation scientifique à Madagascar. L’initiative répond à un constat clair : laboratoires publics et privés adoptent progressivement les outils de biologie moléculaire, alors que les compétences pratiques restent insuffisantes chez les étudiants et les professionnels.
La dynamique est révélatrice. En seulement 18 jours, 203 candidatures ont été enregistrées contre 138 l’année précédente. Techniciens, biologistes et étudiants en masters ou doctorats expriment une même urgence : maîtriser des techniques indispensables dans la recherche et la surveillance sanitaire.
Pour cette 6ᵉ édition, 23 participants sélectionnés profiteront d’un programme intensif. Ils proviennent de structures sanitaires réparties dans plusieurs régions, dont les CHU d’Anosiala, Morafeno et HJRA, le LA2M à Mahajanga, le CHRR Vakinankaratra, le centre MIVR ou encore l’INFIRP. La diversité des profils traduit un objectif précis : uniformiser les bonnes pratiques en laboratoire, du nord au sud du pays.
Former pour transformer les pratiques en laboratoire
Lors de la cérémonie d’ouverture, la Vice-Présidente en charge de la recherche et de l’innovation, Professeur Nantenaina Rabetokotany, a insisté sur l’ambition du programme. Il ne s’agit pas seulement de former, mais de transformer durablement les pratiques, afin de détecter plus tôt, diagnostiquer plus précisément et surveiller plus finement l’évolution des agents pathogènes.
Dans un contexte sanitaire mondial instable, l’enjeu dépasse la pédagogie : c’est un pas vers une autonomie scientifique et sanitaire nationale.
La fidélité du soutien de la Principauté de Monaco, présente aux six éditions, illustre cette confiance envers le potentiel malgache. L’appui de l’Organisation mondiale de la Santé confirme, lui, la portée stratégique du programme : consolider la science, la recherche et l’innovation au service de systèmes de santé résilients.



