Festival d'Art: Le FAU fête ses dix ans de création urbaine
Du 21 au 30 novembre, le Festival d’Art Urbain (FAU) revient dans la capitale pour une édition anniversaire haute en couleurs. Dix ans après sa création, l’événement porté par l’association La Teinturerie veut plus que jamais faire dialoguer la ville, ses habitants et ses artistes à travers la rue.
Une décennie d’art au grand air
Dix ans d’expérimentations, de couleurs et de sons : le Festival d’Art Urbain s’apprête à célébrer une décennie d’existence en réinvestissant Antananarivo, son berceau. Pour cette édition 2025, la rue devient galerie, scène et terrain de jeu collectif. Les artistes sélectionnés – parmi eux Rina Art, Naty Kaly, Clipse, Maherisoa, Faraky, Tsiambanindahy, Ponk, Echo, Raheryz, A.J, Taka et Dina Rabearivelo – peindront la ville à leur image, entre fresques géantes et interventions spontanées. La musique sera aussi de la fête, avec Aloo, Eklyps, Illicit Soul, H-Man & R-S, représentant une scène alternative en pleine effervescence.
Depuis 2014, le FAU a fait voyager les couleurs de la création contemporaine à travers le pays, de Mahajanga à Antsirabe. Cette année, il revient “à la maison” pour souffler ses dix bougies, un symbole fort pour La Teinturerie, collectif d’artistes à l’origine de cette aventure.
L’art urbain comme miroir de la société
Plus qu’un festival, le FAU transforme Antananarivo en une ville en mouvement, où chaque mur devient un message et chaque son une respiration. Les graffitis, installations, performances et ateliers prévus pendant dix jours ne visent pas seulement à embellir les façades : ils racontent une histoire collective, celle d’une jeunesse qui s’approprie son espace urbain. L’événement se veut aussi un pont entre générations et disciplines, où se croisent peintres, musiciens et habitants dans un même élan de créativité. En donnant la parole aux artistes de rue, le FAU réaffirme une conviction : l’art peut transformer le quotidien, éveiller les consciences et redonner souffle à la ville.
