Génération Z - La jeunesse au cœur des réformes scolaires

Manque de personnel dans les zones rurales

Le problème venait d’abord de la logistique. Le pays devait construire 3 000 nouvelles salles de classe chaque année, ce qui suffisait à peine pour stabiliser l’existant. La qualité du système éducatif posait également un défi. L’École normale formait 1 500 nouveaux enseignants par an, mais tous ne rejoignaient pas les zones rurales. Les salaires restaient faibles : 300 000 ariary pour les enseignants réguliers et 100 000 ariary pour les subventionnés.
Dans ces zones, les parents finançaient souvent les écoles communautaires (FRAM), qui représentaient les deux tiers du corps enseignant. Les compétences variaient fortement et influençaient directement le niveau des élèves.

Conception d’un nouveau plan

En 2024, la population malagasy atteint 32 millions, avec un taux de croissance annuel de 2,41 %. L’âge médian tombe à 20 ans, soulignant l’importance de la Génération Z. « Si l’on répartissait cette population sur tout le territoire, les 6 arrondissements de la capitale accueilleraient seulement 4 576 habitants. Cela correspond presque à la capacité du théâtre de verdure d’Antsahamanitra. Cette estimation reste légèrement inférieure à la capacité du Palais des Sports de Mahamasina », a ajouté la source. Ces défis ne sont pas nouveaux. Le premier plan sectoriel de l’éducation date de 2000 et a subi des rectifications en 2003, 2005 et 2008. L’activité s’est interrompue en 2009. Entre 2010 et 2012, une consultation nationale a permis de concevoir un nouveau plan. Le ministère a finalisé le PSE 2018-2022, aligné sur l’Objectif de développement durable 4 (ODD4).
Aujourd’hui, le changement de système reste un slogan majeur. L’État, ses institutions et ses structures jouent un rôle central, mais le succès dépend surtout des hommes et femmes qui conçoivent et font vivre le système.