Stade Barea Mahamasina - Le flou persiste sur la rénovation
Toujours en attente d’une homologation de la CAF, le stade Barea Mahamasina reste fermé aux compétitions internationales. Entre retards, incertitudes et frustrations, ce symbole du sport malgache s’enlise dans un chantier sans fin.
Un projet au ralenti
L’histoire semble se répéter à Mahamasina. Le stade, censé être inspecté par la Confédération africaine de football (CAF) la semaine dernière, attendra encore. L’évaluation a été repoussée, officiellement à cause de la situation politique du moment. Un nouveau contretemps pour une infrastructure qui devait incarner la modernisation du sport malgache. Depuis des années, Mahamasina n’a jamais obtenu de feu vert définitif de la CAF. La dernière inspection, en février, avait pointé neuf éléments à corriger, dont la pelouse, jugée insuffisante. Huit autres critères avaient pourtant été validés. Mais depuis, silence radio. Les travaux semblent figés, les promesses aussi.
Manque à gagner
Sans stade homologué, la sélection nationale continue de jouer ses matchs “à domicile” à l’étranger. Une aberration coûteuse pour la Fédération malgache de football, qui dépense plus pour louer des stades hors du pays. Pour les supporters, c’est une double peine : pas de matchs à Antananarivo, et une équipe coupée de son public. “On rêve juste d’entendre à nouveau l’hymne national résonner ici”, lâche un fan désabusé devant les grilles fermées du stade. Cette absence d’arène nationale pèse aussi sur le moral des Barea, qui évoluent sans repère. Beaucoup y voient l’une des raisons de leurs résultats décevants aux éliminatoires de la CAN 2025 et du Mondial 2026. Mahamasina devait être un symbole de fierté. Il est devenu celui de la lenteur et de l’attente. Tant que le stade restera dans cet entre-deux, le football malgache continuera, lui aussi, à jouer loin de chez lui.
