Crise politique à Madagascar : La SADC mise sur une médiation stratégique
L'ajustement des membres de la présidence de la SADC n'était pas à l'ordre du jour. Ce qui conclut qu'Andry Rajoelina préserve sa place de président de la SADC.
Hier, 16 octobre, la Troïka de l’Organe de la SADC a tenu un sommet extraordinaire virtuel consacré à la situation politique et sociale à Madagascar. La réunion a été présidée par le Président du Malawi, Arthur Peter Mutharika.
Pas de décision à la hâte
Alors qu'une immense foule s'attend à une déclaration spécifique sur le cas de Rajoelina, la SADC se concentre encore sur des études approfondies sur le cas de Madagascar. Ainsi, une équipe technique composée des États membre de la Troïka de l'Organe effectuera une mission d'établissement des faits en République de Madagascar, au plus tard le 22 octobre. Les participants présenteront ainsi un rapport sur les conclusions de la situation au plus tard le 31 octobre 2025.
La SADC consultera, dans ce sens, les partenaires stratégiques, à savoir la Commission de l'Océan Indien (COI), l'Union Africaine (UA) et les Nations Unies (ONU). Et ce, afin que les interventions déployées à Madagascar soient coordonnées et complémentaires. Sans oublier que deux de ces trois entités ont déjà condamné la situation politique à Madagascar. L'Union Africaine vient de suspendre Madagascar, si les Nations Unies a fermement signalé le changement anticonstitutionnel à Madagascar et appelle au retour à l’ordre constitutionnel.
Appel au dialogue
La SADC a réaffirmé son engagement à soutenir les efforts visant à rétablir la paix, la stabilité et la gouvernance démocratique à Madagascar. Et ce, en jouant le rôle de médiateur.
Dans un communiqué, la SADC a noté l'urgence de rétablir le calme et de promouvoir un environnement propice à un engagement constructif. Il a souligné la nécessité d'un dialogue immédiat et pacifique. Elle lance ainsi un appel à toutes les parties prenantes malgaches à privilégier le dialogue inclusif comme principal mécanisme de résolution de la crise actuelle, et a exhorté toutes les parties à s'abstenir de toute violence, de tout pillage et de toute destruction de biens.