Crise à Madagascar : Les cours suspendus auprès de la plupart des écoles publiques
Depuis presque une semaine, les déclarations de suspension des cours auprès des établissements publics se poursuivent, à Antananarivo comme auprès des provinces.
Les enseignants auprès du Lycée Moderne Ampefiloha ont été les premières têtes de ligne pour déclencher la grève auprès des corps enseignant. Puis, les autres enseignants qui rejoignent la grève ne cessent d'augmenter. Service zéro auprès des CEG Antanimena, Anosibe, Antanimbarinandriana, Fenoarivo, Alatsinainy Ambazaha ; des lycées LMA, LJJR, Toamasina I-II et autres encore. Ce matin, les enseignants et personnels administratifs au sein du CISCO Manjakandriana annoncent la fermeture des EPP, CEG et Lycées. Il en est de même pour le staff du Lycée Antsohihy.
Un nouveau souffle pour le secteur de l'éducation
L'éducation à Madagascar semble dans l'oubli depuis longtemps. Malgré les différents projets sur la construction/rénovation des écoles et de la scolarisation des enfants, la situation réelle des enseignants s'avèrent lamentables. L'enseignement figure parmi les métiers les plus mal payés dans le pays, alors que l'avenir de tous en dépend. Pour cette fois, une solidarité accrue des enseignants est au rendez-vous : pas de reprise de poste sans avoir des réponses raisonnables par rapport à leurs revendications.
Une longue liste de requêtes
Malgré la situation politique compliquée à Madagascar, les acteurs principaux de l'éducation à Madagascar espèrent une prise de décision rapide. Sans quoi, les différents examens en interne et nationaux risquent d'être compromis pour cette année scolaire 2025-2026.
Le recrutement des sortants de l'ENS figure parmi les grandes lignes de la revendication, afin que ces enseignants puissent avoir une bonne stabilité en étant fonctionnaire. Certains enseignants réclament également leur vacation non payée. En ce qui concerne le salaire, les enseignants sollicitent un ajustement suivant la grille indiciaire des fonctionnaires. Dans ce sens, une hausse de rémunération à 50% est inscrite dans les points incontournables de la requête. Sans oublier l'indemnité de logement à 300.000 ariary et l'amélioration du système éducatif Malagasy.
De grands changements sur l'éducation nationale pourraient apporter des révolutions positives sur la situation socio-économique à Madagascar. Et ce, même si les résultats ne seront pas palpables du jour au lendemain.