État et secteur privé - Main dans la main pour valoriser l’agriculture malgache

Responsabilité partagée

Tiana Rasamimanana, président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), l’a rappelé lors du Salon de l’Agronomie 2025 à Agro Ankatso. L’événement, organisé du 1er au 5 septembre, rassemble chercheurs, étudiants, opérateurs économiques et décideurs publics. Ils échangent sur les défis agricoles, la sécurité alimentaire et le changement climatique. De plus, le salon met l’accent sur la modernisation des pratiques agricoles. Madagascar possède des ressources naturelles exceptionnelles provenant de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Cependant, tant que les produits restent peu transformés, la population n’en tire pas pleinement profit. Par conséquent, il devient nécessaire de changer de mentalité. « Au lieu de subir, nous devons apprendre à maîtriser, transformer et vendre », a insisté le président.

Développement durable pour tous

La valorisation passe ensuite par le marketing et le branding. Les produits doivent posséder une identité forte pour séduire les consommateurs locaux et internationaux. De surcroît, la transformation locale crée de la valeur ajoutée et des emplois. « Les matières premières doivent subir une transformation locale afin de renforcer la compétitivité à l’export », a rappelé Tiana Rasamimanana. La réussite repose sur une action collective entre l’État et le secteur privé. L’État doit faciliter l’accès aux marchés et soutenir les producteurs. Les industriels, pour leur part, garantissent la qualité dès la production, respectent les normes internationales et investissent dans la transformation locale. La qualité seule ne suffit plus dans un monde globalisé. Les produits doivent véhiculer une histoire, une image et une stratégie solide. Ainsi, Madagascar pourra exploiter pleinement son potentiel agricole. Cette approche favorise la création de valeur, la génération d’emplois et un développement durable inclusif pour l’ensemble de la population.