Conservation des écosystèmes marins : Madagascar crée 3 nouvelles Aires Marines Protégées
Madagascar franchit une étape importante dans la protection de son patrimoine marin avec la signature, le 2 septembre 2025, d’une convention de financement destinée à la création de trois nouvelles Aires Marines Protégées (AMP). Celles-ci couvrent plus de 1,5 million d’hectares et marquent un pas décisif vers la réalisation de l’engagement pris par le pays lors du Congrès mondial des parcs à Sydney en 2014.
Trois sites stratégiques pour la biodiversité
La cérémonie de signature s’est tenue au siège de la Direction générale de la gouvernance environnementale, à Nanisana, en présence du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine. L’accord a été conclu entre le Projet GEF6-AMP, financé par le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) à travers le World Wide Fund for Nature (WWF), la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM), en qualité d’agence fiduciaire, et la Wildlife Conservation Society (WCS), en charge de la gestion des sites.
La convention concerne trois Aires Marines Protégées : Atimo Vata’e, dans la région Androy (772 199 ha), la Baie d’Antongil, dans le nord-est du pays (431 388 ha), et Tandavandriva Nosy-Be, au nord-ouest (329 700 ha). Ces sites, reconnus pour leur forte valeur écologique, abritent des habitats essentiels pour des espèces menacées telles que les baleines à bosse, les requins-baleines, les dauphins à bosse et de nombreuses espèces de raies.
Protection durable des ressources halieutiques
Lors de son allocution, le ministre a rappelé que Madagascar s’était engagé, en 2014 à Sydney, à tripler la superficie de ses Aires Marines Protégées, qui s’élevait alors à 800 000 hectares. « Avec ces trois nouvelles aires, ainsi que l’AMP de Sorkay signée en juin dernier, nous atteignons déjà près de 1,7 million d’hectares. En ajoutant les futures protections prévues, notamment autour des îles Barren, Madagascar sera en mesure de respecter la promesse de Sydney », a-t-il indiqué.
Au-delà de la conservation de la biodiversité, la création de ces AMP vise à soutenir le développement économique et social des populations côtières. La protection durable des ressources halieutiques doit permettre aux communautés, en particulier les pêcheurs, de sécuriser leurs moyens de subsistance face à la raréfaction des ressources marines. Avec cette initiative, Madagascar avance dans la mise en œuvre de la cible n°3 du nouveau Cadre mondial pour la biodiversité, qui prévoit de protéger 30 % des espaces terrestres et marins d’ici 2030.