Concours « Tafan-gilita » : la guitare, entre héritage et compétition
Le concours « Tafan-gilita » ne se limite pas à une scène musicale. Il devient un lieu de transmission, où les jeunes talents croisent les figures d’hier. Lors du Prime 2, 25 candidats ont été retenus, dans une ambiance à la fois compétitive et chargée d’histoire.
Une mémoire vivante
Ce samedi à Ilafy, le deuxième prime du concours « Tafan-gilita » a marqué une étape décisive. Sur les 40 jeunes en lice, 25 ont été retenus pour la suite. Mais au-delà des chiffres, ce sont les liens tissés entre générations qui ont marqué les esprits. Sur scène, les candidats ont chanté, guitare à la main, des morceaux choisis avec soin : certains en malgache traditionnel, d’autres inspirés de styles plus modernes. Le jury, composé de musiciens reconnus, a dû trancher face à des performances serrées. Et le public, venu nombreux, a découvert des artistes en devenir. La surprise du jour est venue de Dama, du groupe Mahaleo. Présent dans la salle, il est monté sur scène, a joué quelques notes, mais surtout, il a raconté comment, avec Raoul, il n’avait pas de guitare, comment ils ont fabriqué la leur, comment la passion les a poussés. Ce moment a suspendu la compétition. Il a rappelé que la « gilita » n’est pas qu’un instrument : c’est une histoire partagée.
L’étape suivante s’annonce décisive
Le lien avec le passé posé, place au défi. Les 25 candidats restants devront interpréter des titres proposés par les organisateurs, mi’Ritsoka Production. Seuls 15 continueront. Face à eux, un défi : rester fidèles à leur identité musicale tout en entrant dans une logique de sélection. Car si la « gilita » porte une mémoire, elle demande aussi rigueur et créativité pour écrire la suite.