Hip-hop - Quand deux groupes posaient les bases du rap malgache
À la fin des années 90, les groupes Fab et Da Hopp ont contribué à faire émerger une scène rap à Madagascar. Loin d’une simple rivalité musicale, leur parcours est lié par une histoire commune faite de transmission et de respect.
Des débuts liés au hip-hop et à la danse
Le rap malgache ne s’est pas construit en un jour. Au milieu des années 1990, des groupes comme MCM Boyz se sont d’abord illustrés dans la danse hip-hop. Le mouvement attirait les jeunes, notamment dans les quartiers d’Antananarivo. Peu à peu, certains danseurs se sont tournés vers le micro. C’est dans ce contexte que Fab et Da Hopp ont vu le jour. Fab s’est lancé en premier, avec des textes en anglais et en français. Ils ont marqué les premiers pas du rap sur la Grande Île. Peu après, Da Hopp a choisi une autre voie : le rap en malgache. Ce choix a marqué une étape importante. Il permettait à plus de jeunes de s’identifier aux textes.
Une continuité et un respect réciproque
Les deux groupes n’étaient pas en concurrence. Fab a même aidé Da Hopp à enregistrer ses premiers morceaux. Pour les membres de Da Hopp, c’était une forme de passage de relais. Ils ont toujours reconnu le rôle de Fab dans l’histoire du rap local. Cette reconnaissance reste forte aujourd’hui. Trente-cinq ans plus tard, les liens n’ont pas disparu. Une collaboration entre les deux groupes est prévue. En attendant, leurs nouveaux projets sont déjà en ligne : “Firstable” pour Fab sur Spotify, “Fanantenana” pour Da Hopp sur Moozik. Les deux groupes participeront aussi au concert hommage du 18 juillet à Antsonjombe, en mémoire des victimes du crash d’Ampamoizankova.