TVA 20% sur les intérêts des crédits - Les banques invitées à patienter
La nouvelle taxe de 20% sur les intérêts des crédits bancaires, annoncée par l’Association Professionnelle des Banques de Madagascar, la semaine dernière, a provoqué de nombreuses réactions. Beaucoup de personnes ont exprimé leur inquiétude, surtout sur les réseaux sociaux.
Pour répondre à ces réactions, la Direction Générale des Impôts (DGI) a publié un communiqué le 1er juillet 2025. Le texte explique que, selon la Loi de Finances 2025, les intérêts sur les crédits bancaires seront désormais soumis à la TVA, au taux de 20 %. Cela concerne les prêts en espèces et les garanties bancaires. Cependant, la DGI précise que les modalités d’application seront annoncées plus tard. Les banques doivent donc attendre avant de mettre cette mesure en place.
Entre conseils internationaux et décisions nationales
La ministre de l’Économie et des Finances, Rabarinirinarison Rindra a indiqué que ce n’est pas une nouvelle taxe, mais plutôt la fin d’un avantage fiscal accordé par l’État. « Cet avantage avait été mis en place pour aider l’économie, mais il a été retiré dans le cadre de la Loi de Finances », a-t-elle expliqué. Cette dernière a aussi rappelé que le Fonds Monétaire International (FMI) aide Madagascar sur les questions fiscales. Une étude du FMI a montré que les dépenses fiscales sont très élevées dans le pays. Elles représentent environ 3 % du PIB, soit une perte de 2 400 milliards d’ariary pour l’État. Le gouvernement veut donc réduire ces pertes à hauteur de 280 milliards d’ariary par an pendant trois ans. La ministre a précisé que ce n’est pas le FMI qui décide quelles exonérations doivent être supprimées. C’est le gouvernement malgache qui choisit, en fonction des priorités.
Par exemple, le FMI avait proposé de taxer le riz et l’eau, mais le gouvernement a refusé, car ce sont des produits essentiels. « C’est pour cela que nous avons choisi de taxer les intérêts bancaires », a conclu la ministre. En attendant les précisions officielles, le public reste dans l’attente et le débat continue dans la société.