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Parkinson : Une chercheuse malgache contribue à une avancée scientifique importante

30/05/2025 10:38 © Moov.Mg

Une nouvelle découverte pourrait bientôt permettre de détecter la maladie de Parkinson grâce à une simple prise de sang. Cette avancée mondiale a été rendue possible grâce à une équipe de chercheurs au Canada, dont fait partie la doctorante malgache Lovatiana Andriamboavonjy.

Un diagnostic plus rapide de la maladie de Parkinson

Jusqu’à présent, la maladie de Parkinson, qui affecte le cerveau et provoque tremblements, douleurs, troubles du sommeil et difficultés à bouger, était difficile à diagnostiquer de manière précoce. Mais une équipe de chercheurs du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM), à Montréal, a découvert des biomarqueurs — des signes détectables dans le sang — qui pourraient permettre un diagnostic plus simple et plus rapide. Ces résultats, publiés dans la revue scientifique Brain, ont été obtenus en étudiant le sang de personnes atteintes de la maladie. Les chercheurs ont remarqué que certaines cellules du système immunitaire étaient plus actives et exprimaient des gènes particuliers liés au stress. Ces gènes forment ce que les scientifiques appellent une « signature » de la maladie.

Pour réaliser cette découverte, l’équipe a utilisé une technologie moderne appelée single cell RNA-seq, qui permet d’analyser les cellules une à une, et de voir quels gènes sont actifs. Les chercheurs ont comparé les résultats obtenus à partir du sang de 14 patients atteints de Parkinson, 6 personnes souffrant de maladies similaires, et 10 personnes en bonne santé. Cette « signature génétique » pourrait aussi aider à faire la différence entre Parkinson et d’autres maladies rares, comme la paralysie supranucléaire progressive ou l’atrophie multisystématisée, qui peuvent provoquer des symptômes semblables.

Une Malgache au cœur de la découverte

Parmi les principaux auteurs de l’étude, on retrouve Lovatiana Andriamboavonjy, une doctorante malgache en neurosciences à l’Université de Montréal. Médecin formée à l’Université d’Antananarivo, elle s’est spécialisée dans les maladies du cerveau, et a déjà mené des recherches sur les démences en collaboration avec l’hôpital de Befelatanana. Son travail actuel porte sur la recherche de biomarqueurs dans les formes de parkinsonisme, en analysant les changements génétiques dans le sang. Elle souhaite à long terme créer un centre de recherche en neurogénétique à Madagascar, afin de faire avancer la recherche médicale dans le pays, et de former une nouvelle génération de scientifiques malgaches.

Une maladie présente à Madagascar

La maladie de Parkinson touche aussi de nombreux Malgaches, en particulier les personnes âgées. L’âge moyen d’apparition de la maladie est de 58,5 ans, et celui du diagnostic de 62 ans. Mais des cas plus précoces existent. La forme la plus fréquente est dite « idiopathique », c’est-à-dire qu’on ne connaît pas exactement sa cause. Le traitement, souvent nécessaire à vie, est coûteux, avec un prix moyen estimé à 200 000 ariary par mois pour les médicaments. Cela représente un vrai défi pour de nombreuses familles. En plus des symptômes moteurs, la maladie peut aussi entraîner des troubles de la mémoire et de la concentration, et parfois même une forme de démence.

Cette découverte pourrait transformer la manière dont la maladie de Parkinson est diagnostiquée, non seulement dans les pays riches, mais aussi dans des pays comme Madagascar, où les moyens médicaux sont limités.

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