Histoire coloniale : Une commission franco-malgache d’historiens pour examiner 1947

Revisiter 1947

Ladite commission sera chargée d’examiner les événements entourant la répression de l’insurrection malgache de 1947, un épisode sombre de l’histoire coloniale, durant lequel l’armée française a violemment réprimé les révoltes, causant des milliers de victimes. L’objectif de cette commission est d’offrir une meilleure compréhension historique de ces événements et de favoriser un dialogue entre les deux pays sur cette période douloureuse. Le président français a souligné l’importance de créer des “conditions” propices au pardon et à la réconciliation. En plus du travail de mémoire, cette commission sera également responsable de la restitution de restes humains symboliques, en lien avec les atrocités commises lors de cette répression. Ce geste s’inscrit dans une démarche plus large de guérison et de réconciliation historique entre la France et Madagascar.

Un geste fort pour la réconciliation

Une autre mesure marquante de la visite de Macron concerne la restitution des crânes malgaches, dont celui du roi Toera, décapité par l’armée française en 1897. Ce geste symbolique fait partie de la loi de 2023 sur la restitution des restes humains malgaches conservés dans les collections publiques françaises. Ces crânes, conservés au Musée de l’Homme à Paris, seront renvoyés à Madagascar, un acte jugé important pour la réconciliation. Cependant, le crâne du roi Toera n’a pas été restitué immédiatement en raison de croyances culturelles malgaches, qui empêchaient cette restitution en avril. Le geste aura lieu en août, une décision saluée par la ministre malgache de la Culture, qui a exprimé sa satisfaction en parlant d’un “rêve devenu réalité”. La restitution de ces crânes est perçue comme un acte de réparation symbolique, contribuant ainsi à la réconciliation et à la reconnaissance des injustices passées.