Mondiaux de judo : Nathanaël Cressonnier, une première mondiale aux allures d’apprentissage

Battu dès le premier tour, le jeune athlète repart du Pérou sans médaille, mais avec une expérience qui pourrait compter dans la suite de sa carrière.

Un combat bref, mais riche en leçons

Le rêve a été de courte durée pour Nathanaël Cressonnier. Hier, sur le tatami de Lima, le seul représentant malgache engagé aux Mondiaux juniors de judo a vu son parcours s’interrompre dès son entrée en lice. Opposé au Libanais Yoshido El Saikaly dans la catégorie des moins de 81 kg, le jeune judoka, habituellement aligné en90 kg, n’a pas réussi à imposer son rythme. Un yoko bien exécuté par son adversaire a mis fin à ses espoirs de qualification. Défaite frustrante, certes, mais presque inévitable dans ce baptême du feu mondial où chaque erreur se paye cash. Pour Nathanaël, il s’agissait d’un premier pas vers un univers d’une exigence rare, celui où les détails font la différence.

Une promesse à construire

Classé 84e mondial chez les juniors, Cressonnier avait signé cet été une cinquième place encourageante aux Championnats d’Afrique. Ce résultat avait nourri beaucoup d’attentes chez les passionnés de judo malgache, impatients de voir éclore une nouvelle génération d’athlètes. Installé en France, où il s’entraîne dans un club reconnu pour sa rigueur, le jeune homme continue de progresser à son rythme. Cette élimination ne remet pas en cause sa trajectoire : elle la précise. “C’est en affrontant plus fort qu’on apprend à grandir”, confiait récemment son entraîneur. Au Pérou, Nathanaël n’aura pas brillé par la victoire, mais par le courage d’oser. Et dans un sport où la patience forge les champions, cette première mondiale pourrait bien n’être qu’un début.